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Présentation

[liminaire]

Année 1998 67 pp. 5-7
Fait partie d'un numéro thématique : Le spectacle du sport
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Présentation

Le sport a radicalement changé en quelques décennies : accroissement massif des participants, des (télé) spectateurs et des bailleurs de fond. Un bouleversement d'échelle ; une révolution culturelle. Rénovation des vieilles églises aussi, où Avery Brundage, président du Comité olympique de 1952 à 1972, gardien figé de l'amateurisme, fait figure d'ancêtre oublié. Montée en flèche du spectacle surtout, avec son corollaire de charge médiatique et ses conséquences sensibles sur les discours : moins de préceptes moralisateurs et plus de pragmatisme ; un renouvellement plus révélateur sur le fonctionnement de nos sociétés qu'il n'y paraît.

Les aventures de la morale.

C'est sans doute autour du spectacle qu'ont eu lieu quelques déplacements décisifs, jusqu'à transformer l'image même du sport. Non que les premières pratiques sportives de la fin du XIXe siècle aient été étrangères au spectacle, bien au contraire. Pierre de Coubertin a eu le sens. du cérémonial et de la mise en scène. Les fêtes qui plaisent au vieux baron mêlent les gymnastes portant flambeau aux troupes dansantes avec drapeaux et oriflammes. Elles servent une éthique : la morale de l'effort et du fair-play s'impose sur l'effondrement des solidarités religieuses traditionnelles. Il y a un peu de cela dans la création du sport moderne : la représentation dramatisée d'une. morale de. la loyauté qu'invente la société démocratique ; un recours quelquefois explicite à des références religieuses improvisées : « La première caractéristique essentielle de l'olympisme moderne, c'est d'être une religion », assure Coubertin. D'où ce public convié à la « musculation morale de l'homme », ces mises en scène devant « servir », au-delà d'elles-mêmes, ce spectacle idéalisé en « traitement tonique pour les faibles ».

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