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OBSERVATIONS SUR LES FRAGMENTS DE MÉNANDRE

A. PROPOS D'UNE NOUVELLE ÉDITION

DES FRAGMENTS DES COMIQUES GRECS l

M. Kock vient d'achever une entreprise considérable, l'édition de tout ce qui reste de la comédie attique en dehors des onze pièces intégralement conservées d'Aristophane. Les deux premiers volumes de cet ouvrage sont dans les mains de tous les amis de la littérature grecque; pour leur recommander le troisième et dernier volume, il suffit de dire qu'il est digne des précédents, plus méritoire même : car la recherche des fragments qui avaient échappé à Meineke et qui peuvent, avec une certaine apparence, être rapportés aux poètes comiques, a coûté à l'éditeur un immense travail. Dans ce volume encore, le fin connaisseur, l'homme qui a vécu longtemps dans l'intimité des écrivains attiques se reconnaît partout, soit dans le commentaire si instructif et d'une concision exemplaire, soit dans la constitution des textes et dans les corrections tantôt évidentes, tantôt probables, toujours ingénieuses. Ménandre ouvre le volume et en occupe presque la moitié ; nous supposons que la plupart des lecteurs iront tout d'abord aux vers de cet aimable poète ; nous avons pris grand plaisir à les lire ou à les relire, et voici quelques observations que nous a suggérées cette lecture.