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Claudine Billot. Chartres à la fin du Moyen Age, 1987

[compte-rendu]

Année 1989 1988 pp. 396-398
Fait partie d'un numéro thématique : Les transitions démographiques
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Claudine BILLOT. Chartres à la fin du Moyen Age. Paris, Editions de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, 1987, 360 p.

Claudine Billot avait soutenu en 1980, devant l'université de Paris VIII, une thèse de doctorat d'Etat consacrée à Chartres aux XlVe et XVe siècles, une ville et son plat pays. Il lui aura fallu attendre sept ans pour pouvoir en proposer une version imprimée, revue et abrégée, sous le titre de Chartres à la fin du Moyen Age, dans la collection "Civilisations et sociétés", publiée par l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Heureusement, elle avait eu auparavant l'occasion d'exposer une partie de ses conclusions dans le volume consacré à VHistoire de Chartres, édité en 1983 chez Privât. Mais l'ouvrage qui paraît aujourd'hui est évidemment beaucoup plus complet et détaillé que le précédent. Il s'inscrit dans la lignée des études chartraines récentes, entre la thèse d'André Chédeville, qui porte sur les Xle, Xlle et XHIe siècles {Chartres et ses campagnes (Xle - XIHe siècles), Paris, 1973), et les travaux d'André Sanfaçon et de nous-même sur l'époque moderne (Chartres des Réformes à la Révolution. Permanences et mutations d'un espace social, Québec, 1989). Chartres se trouve être ainsi l'une des villes de France dont l'histoire est la mieux connue aujourd'hui sur le long terme.

L'ouvrage de Claudine Billot comprend trois parties. La première partie est consacrée à l'analyse des cadres de la vie quotidienne, temps et espace. La seconde partie traite des fonctions de la ville : fonction administrative, fonction religieuse, fonction économique. La troisième partie décrit les attitudes devant la vie et devant la mort, sous l'angle de la famille, de la mobilité, et de la vie de l'esprit. Ce plan, somme toute classique, permet à l'auteur d'aborder un grand nombre de thèmes ; nous nous contenterons ici de résumer d'abord les principaux apports de l'étude de Claudine Billot, et ensuite d'examiner plus en détail les données démographiques.

Ceinte de jardins et de vignobles, Chartres garde, comme toutes les villes de l'époque, de nombreux caractères ruraux. Elle "peut être considérée comme le prototype de ces petites villes médiévales..., dont la fonction essentielle est d'être un marché agricole et un centre de redistribution" (p. 317). Son rayon de domination économique est d'une vingtaine de kilomètres. Claudine Billot a pour souci constant de prendre en compte les liens entre la ville et ses campagnes, comme l'avait fait André Chédeville pour les siècles précédents.

Le tableau dressé montre une cité en déclin. Chartres a perdu, depuis son rattachement au domaine royal en 1286, son indépendance politique et son autono-

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