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Le Würm de la région d'Amiens et le sol gris de Saint- Sauveur

[article]

Année 1974 11-3-4 pp. 231-235
Fait partie d'un numéro thématique : Quaternaire et préhistoire de la Somme et de la Basse Seine
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Le Wiirm de la région d'Amiens et le sol gris de Saint- Sauveur

par F. BOURDIER, A.V. MUNAUT et J.J. PUISSEGUR

I. - Les formations loessiques

Dans le bassin de la Somme, les dépôts loessiques wiirmiens contenant du Moustérien et du Paléolithique supérieur ont bénéficié d'une importante monographie de V. Commont (1914), la seule que sa mort prématurée lui ait permis de rédiger. Ladrière avait établi, dans le nord de la France, la première stratigraphie détaillée du loess récent ou ergeron ; Commont va la préciser à partir des coupes de Saint-Acheul puis de Montières ; dans cette dernière localité, la carrière Boutemy-Muchembled, près des écoles (Commont, 1914, photo fig. 31), était encore bien visible en 1950 ; couverte de végétation maintenant, elle mériterait d'être acquise par l'Etat, dégagée et réétudiée.

A Saint-Acheul principalement, Commont a distingué trois niveaux dans le lœss wurmien, séparés par des cailloutis ; comme les trois loess rissiens, les trois loess wurmiens sont de moins en moins sableux de la base vers le sommet, le loess inférieur étant parfois un véritable sable roux contenant probablement des éléments empruntés au sol d'altération sous forêt Riss- Wûrm. Les deux premiers loess contiennent du Moustérien et le loess supérieur quelques rares industries du Paléolithique supérieur (Aurignacien ? ).

A Saint-Acheul, dans le loess wurmien moyen Commont signale Pomatias elegans, espèce généralement considérée comme interglaciaire. Dans la vallée de l'Avre, à quelques kilomètres en amont de Boves, près de la station piscicole du Paraclet, le loess récent qui apparait dans la tranchée au coude de la route, nous a livré à sa base une faune malacologique de 515 individus avec Pupilla alpicola (18 individus) dont la signification climatique froide est "tempérée" par l'abondance de Vallonia costata (160) et Vallonia pulchella (13). S'y ajoutent Pupilla muscorum (186), Limax sp. (5), Trichia hispida (73), Anisus leucostomus (1) et Catinella sp. (60). Par son caractère modérément froid et assez humide, cette faune est assez typique du climat de la base des loess wurmiens. Dans la localité même de Boves, à une cinquantaine de mètres au S-E de la coupe présentant au sol noir rissien précédemment décrit, un loess récent clair et pulvérulent semble contenir une association malacologique plus froide, autant qu'on puisse en juger par le petit nombre des espèces et des individus : Pupilla muscorum (22) Limax sp. (1) Succinea oblonga (4). Une

étude systématique par niveau, des faunes malaco- logiques du loess récent de la Somme reste à faire.

II. - Les formations alluviales

Les graviers de la très basse terrasse de Montières sont encore accessibles sur quelques points à Etouvie (fig. 2 p. 131, n° 28 et 29) ; ils sont recouverts par des dépôts fins contenant une industrie attribuée au Paléo- lithqiue supérieur par Commont et, au dessus, du Néolithique de faciès campignien probablement contemporain de celui déjà signalé à Longpré.

Reste probablement accessible aussi la coupe de la très basse terrasse dans le parc du château de Montières (Bourdier 1969 fig. 90), comportant, elle aussi, des limons de couverture complexe ; il est probable que ces limons, au château de Montières et à Etouvie, contiennent les pollens. La très basse terrasse se continue sous le marais où ses graviers les plus élevés sont extraits à la drague dans d'immenses exploitations en face d'Etouvie (fig. 2 p. 131 n° 31) et entre Ailly et Saint-Sauveur (n° 36).

A Saint-Sauveur, cette nappe sous-aquatique est dominée par une nappe exondée surplombant le marais de deux à quatre mètres et correspondant à la très basse terrasse d'Etouvie, à 6 km en amont. La nappe de Saint-Sauveur (fig. I p. 222) est pénétrée, par endroit, par des poches de limon gris, en général de quelques décimètres d'épaisseur (là où nous avons pris nos échantillons pour la faune malacologique) mais pouvant atteindre 90 cm là où ont été faits ultérieurement les prélèvements pour les pollens.

Ces poches ont subi des contournements attri- buables à la solifluxion et sont recouverts par un limon loessoïde assez atypique qui pourrait peut-être correspondre au loess wurmien. Nous avions d'abord supposé que le limon gris était un dépôt du Riss-Wùrm, ce qui aurait apporté un élément important dans la stratigraphie du Quaternaire de la région d'Amiens. En fait la faune malacologique, dont l'étude est encore en cours, semble indiquer un climat frais, soit du début du Post-Wiïrm, si on refuse une signification climatique aux contournements du limon gris, soit, plus probablement, à un interstade wurmien. L'étude pollinique, qui est terminée et que nous allons exposer ci-après, conduit à la même conclusion.

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