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B. Dezert, A. Metton, Catherine Rollet, J. Steinberg. La périurbanisation en France, 1991

[compte-rendu]

Année 1992 1992 pp. 364-365
Fait partie d'un numéro thématique : La démographie de l'Union Soviétique
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B. DEZERT, A. METTON, Catherine ROLLET, J. STEINBERG. La périurbanisation en France, SEDES, Paris, 1991, 226 p.

La périurbanisation est un des phénomènes urbains et démographiques les plus importants de notre siècle. Sa définition est souvent variable, et on lui préfère parfois le terme de "rurbanisation". En fait, il s'agit, à la périphérie des villes - bien entendu le plus souvent des grandes villes, mais ce n'est pas forcément le cas, de l'installation en espace rural d'éléments urbains avancés, souvent isolés au départ. Il n'y a donc pas les éléments de continuité qui caractérisent les faubourgs ni l'inclusion dans un système structurellement urbain, comme c'est le cas des banlieues. La périubanisation prend donc en général la forme de lotissements, appuyés très souvent sur des structures commerciales, notamment des grandes surfaces.

L'ouvrage présenté est d'une grande qualité et d'une réelle unité, malgré la présence de trois auteurs. L'histoire, le développement, les formes de la périurbanisation, ses conséquences et implications sont parfaitement montrés. Parmi les éléments intéressant directement la démographie historique, il y a d'abord, bien entendu, l'étude des origines des habitants périurbains (p. 165-173), dont seule une minorité, "généralement moins de 20 % ", vient de loin. "Une minorité un peu plus forte provient du milieu rural environnant ou des petites villes proches, moins de 30 % généralement." Donc ce sont 50 à 60 % d'entre eux qui ont quitté la ville-centre ou la banlieue de Pagglomération-mère pour le milieu périurbain. "C'est la source principale du phénomène... les agglomérations urbaines continuent à s'étendre, mais, au lieu de bourgeonner de proche en proche comme auparavant, elles explosent ou essaiment dans l'environnement rural" (p. 177). Ce sont d'abord de jeunes ménages avec de jeunes enfants, appartenant aux couches moyennes. Le taux d'activité est très élevé, y compris pour les femmes, mais cela suscite d'importantes migrations alternantes. Sans le développement de l'automobile particulière et du réseau routier, les zones périurbaines n'auraient pas connu une telle croissance.

Elles manifestent aussi un refus évident des grands ensembles, lié à la recherche d'un habitat plus agréable et plus commode, et donc de terrains moins chers. Peut-être les auteurs auraient-ils dû, à cet endroit, faire le parallèle avec le développement des banlieues à la fin du XIXe et au début du XXe siècle ? La périurbanisation n'est, en un sens, que l'adaptation du modèle banlieusard à l'époque qui a vu le mariage de l'urbanisation et de l'automobile. Ce dernier point

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