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Parenté et orientation sociale : la chevalerie immédiate rhénane, XVIIe-XVIIIe siècles

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Fait partie d'un numéro thématique : Les réseaux de parenté
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ANNALES DE DÉMOGRAPHIE HISTORIQUE 1995, p. 59 à 73

PARENTE ET ORIENTATION SOCIALE :

LA CHEVALERIE IMMÉDIATE RHÉNANE,

XVIIe-XVIIIe SIÈCLES

par Christophe DUHAMELLE

Dans le foisonnement déconcertant de particularités qui caractérise le paysage institutionnel du Saint-Empire moderne, la chevalerie d'Empire rhénane1 occupe une position aussi difficile à définir qu'à maintenir. Ces nobles ont en effet la particularité d'être "immédiats", ce qui signifie qu'ils ne sont soumis à aucun prince territorial et qu'ils ne dépendent que de l'empereur. Présents en Franconie, en Souabe et en Rhénanie, c'est-à-dire dans ce Sud-Ouest de l'Allemagne morcelé et divers où les institutions d'Empire gardent une grande importance, les chevaliers, regroupés dans une corporation, disposent de seigneuries autonomes qui se situent à la fois en marge de l'Empire (elles ne députent ni aux Cercles ni à la Diète) et entre les territoires de princes désireux de les soumettre à la loi commune de la souveraineté territoriale2. Parmi les chevaliers, les catholiques vivent par ailleurs en symbiose avec les principautés ecclésiastiques de la région ; ils forment l'élite dirigeante de ces États qui, quoique rassemblant encore plus du dixième de la population de l'Empire à la fin de l'Ancien Régime, sont généralement considérés comme des survivances archaïques ne devant elles aussi leur existence qu'au soutien de l'empereur et au maintien des structures impériales, seuls garants contre le désir de sécularisation qui anime les grandes principautés territoriales laïques.

La position des chevaliers manifeste donc à la fois un haut degré d'autonomie et de fragilité. Contraintes d'assurer leur survie dans un espace institutionnel extrêmement restreint, les familles chevaleresques ont en revanche toute latitude pour définir les méthodes de cette entreprise, qui passe nécessairement par le souci de cohésion. C'est pourquoi l'étude des stratégies familiales y revêt une importance cruciale afin de comprendre comment un groupe aussi isolé institu- tionnellement est parvenu à se perpétuer. Le caractère éclaté et très diversifié des institutions impériales se reflète en effet dans l'existence de petits groupes élitai- res corporatifs fermés et soudés pour lesquels les cadres institutionnels, les

1 . Cette étude s'appuie essentiellement sur C. Duhamelle, La noblesse d'Église. Famille et pouvoir dans la chevalerie immédiate rhénane, XVIIe-XVIIIe siècles, thèse de doctorat de l'Université de Paris- I, 1994. Nous nous permettons de renvoyer à ce texte pour toutes les indications précises en matière de source, de bibliographie et pour tout renseignement complémentaire.

2. La chevalerie d'Empire a fait l'objet de plusieurs monographies, le plus souvent consacrées aux subtilités institutionnelles de son statut. Les présentations synthétiques sont en revanche très rares. Le seul exemple récent est : V. Press, "Die Reichsritterschaft im Reich der frûhen Neuzeit", Nassaui- sche Annalen, 87, 1976, p. 101-122.

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