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23. Schuhl (Pierre-Maxime). Essai sur la formation de la pensée grecque. Introduction historique à une étude de la philosophie platonicienne.

[compte-rendu]

Année 1935 48-226-227 pp. 448-452
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23. SCHUHL (Pierre -Maxime). Essai sur la formation de la pensée grecque. Introduction historique à une étude de la philosophie platonicienne. Paris, Félix Alcan, 1934. In-8°, vin-466 p. Prix, SO fr.

Voici un très beau livre, aussi riche de pensée que de savoir et dont la lecture est rendue particulièrement attachante par la qualité de la langue, aisée et précise à la fois, habile à trouver la formule synthétique qui s'impose à l'esprit. L'auteur est un philosophe, dont la méditation a su s'appuyer sur une étude directe des textes littéraires et des monuments, sans parler de toutes les sources d'information qui, par ailleurs, pouvaient éclairer utilement une question d'origine. Trois index, l'un des matières, les deux autres des textes anciens et des auteurs modernes, avec références aux endroits du livre où ils sont cités, sont d'un précieux secours en raison de l'abondance, de la prodigalité même de la documentation. En attribuant le Prix Victor Cousin en 1930, sur le rapport de M. L. Brunschvicg, à un mémoire qui n'était encore que l'esquisse du présent ouvrage, l'Académie des Sciences Morales et Politiques avait déjà reconnu les mérites de l'œuvre entreprise.

Sur un problème aussi complexe et aussi difficile, des divergences de vues, des doutes sur la validité de telles ou telles inductions ne peuvent manquer de se produire. Il serait cependant sans intérêt d'y insister. Ce qu'il faut plutôt mettre en relief, c'est la nouveauté de l'œuvre et l'originalité de la méthode. Or, en nous disant que cette étude sur la formation de la peasée grecque doit constituer une introduction historique à la philosophie de Platon, M. S. a défini très exactement l'enquête qu'il s'est proposée. La lecture de Platon nous place en effet devant une foule de représentations traditionnelles, le plus souvent présentées sous la forme du mythe, et qui ne sont pas uniquement le vêtement symbolique de sa philosophie, mais qui, bien plus, en nombre de cas la déterminent : il n'y en a peut-être pas de meilleur exemple que celui de la place qu'il y fait à la notion « d'enthousiasme » et à l'amour comme principe et moyen de connaissance, ou, mieux encore, à la notion de « participation ». Quelles sont, au juste, ces représentations ? D'où viennent-elles ? Quelle en est l'histoire ? Par malheur, cette histoire a été trop souvent reconstituée d'une façon si arbitraire et si romanesque que de bons esprits ont été tentés d'en nier la réalité ; fermant les yeux aux horizons lointains qu'impliquent ces traditions et à la multiplicité des contaminations qui résultent de la rencontre des

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