CONTRIBUTION A L'HISTOIRE DE LA FAMILLE
DANS LES PAYS DE LA MEDITERRANEE
OCCIDENTALE 1750-1850'
par F. CHACUN JIMENEZ, J. HURTADO MARTINEZ, M. RODRIGUEZ SOLER, R. SANCHO ALGUAZIL, T. VIMAL GOMEZ
Les recherches réalisées jusqu'à présent en matière d'histoire de la famille dans les pays de la Méditerranée occidentale du XVe au XIXe siècle n'ont eu qu'un dénominateur commun : elles ont montré la diversité et la variété aussi bien des contextes économiques, sociaux et culturels dans lesquels elle s'insère, que de son évolution typologique et démographique, diversité et variété que l'on retrouve dès que l'on étudie les modes de transmission patrimoniale des différents groupes domestiques en fonction de leur statut économico-social, lui-même déterminé par l'activité professionnelle, les rentes, le niveau et la composition de la fortune, la considération sociale...
L'ampleur de ces recherches a été jusqu'ici très inégale. L'Italie est l'un des pays où l'histoire de la famille a été la plus développée. On ne peut que souligner l'importance des travaux de G. Levi, C. Poni, auxquels on peut ajouter deux importants ouvrages : Sotto lo stesso tetto. Mutamenti délia famiglia in Italia dal XV al XX secolo (Bologne, 1984) de Marzio Barbagli, analyse sociologique qui aborde des questions non traitées jusqu'ici, mais qui est sans doute trop influencée par le Groupe de Cambridge ; Famille et propriété dans le Royaume de Naples XVe-XIXe siècle (Rome, 1985) de Gérard Delille, ouvrage qui explique l'évolution de la société du sud de l'Italie à partir des mécanismes liés de la démographie, de l'économie, de la parenté et de l'alliance. Pour la France, plusieurs travaux sont à citer : ceux d'A. Burguière, P. Bourdieu, A. Collomp, B. Derouet ; la recherche dirigée par I. Chiva et J. Goy sur les Baronnies des Pyrénées ; les études à dominante sociologique et anthropologique de M. Segalen et A. Fine. Par comparaison, malgré la permanence de ses structures familiales, l'Espagne fait curieusement figure de pays déficitaire : l'étude historique de la famille n'y a guère été développée, même en Galice, région pour laquelle les travaux démographiques ont été les plus nombreux mais ne se sont guère intéressés
1 . Ce travail a été présenté à la Table Ronde : «Contrastes démographiques dans les pays méditerranéens», tenue dans le cadre du 20e Congrès Général de l'Union Internationale pour l'Etude Scientifique de la Population (Florence 4-12 juin 1985).
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