Figures

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Jean-François Niceron : le dess(e)in politique

[article]

Année 1981 34 pp. 25-40
Fait partie d'un numéro thématique : Les ordres de la figuration

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Françoise Siguret

Jean-François Niceron le dess(e)in politique

Quelques lignes suffiront à présenter au lecteur Jean-François Niceron (1613-1646) x : brillant élève du P. Mersenne 2, il a lu, à dix-huit ans, tous les ouvrages connus de perspective et on admire son savoir. Il appartient à ce cercle, proche de Descartes, qui se passionne pour la mécanique, l'optique et l'anamorphose. Entré dans l'ordre des Minimes à dix-neuf ans, il part aussitôt avec son supérieur parisien visiter « leurs » couvents, voyage qui le conduira jusqu'en Italie, en passant par Lyon et Aix.

Le portrait connu de lui nous le montre en robe de bure, compas en main, présentant sur une planche gravée les tracés perspectifs de savantes figures géométriques. Un rideau levé derrière lui laisse voir la façade régulière de la Trinité-des-Monts, non par hasard, puisque cette église était celle du couvent des Minimes français installés à Rome. C'est là que Niceron pouvait admirer une peinture à fresque jouant sur des effets d'optique, la Descente de Croix de Daniel de Volterra. Niceron dès lors s'adonnera à cet art « curieux » du dessin optique, tant à Rome, en compagnie du P. Maignan 3, qu'à Paris, raffinant sa technique jusqu'aux grandes peintures anamorphotiques dont il ornera le couvent de la place Royale : Saint Jean Vévangéliste à Patmos, écrivant l'Apocalypse, une Madeleine en contemplation* dans la grotte de Sainte- Baume, et Saint-François de Paule 5.

Il devait mourir à trente-trois ans, laissant deux ouvrages, une Perspective curieuse ou Magie artificielle des effets merveilleux, parue en 1638, et un Thaumaturgus opticus, paru après sa mort, en 1652, qui reprend et développe l'ouvrage précédent. Quand on sait la confusion qui règne souvent dans les traités du temps consacrés à la perspective et à l'optique, on est frappé de la netteté des propositions de Niceron. Pourtant les « inscriptions » des livres (portant les mots « curieuse », « magie artificielle », « merveilleux », « thaumaturgus ») pourraient laisser les esprits mal avertis soupçonneux quant au caractère scientifique de telles recherches. Pour Niceron, au contraire, qui prend le soin de justifier son choix, ces termes renvoient aux « plus beaux et admirables effets où l'art et l'industrie de l'homme puisse (sic) arriver ». Ainsi ce sont nos sens qui nous trompent dans la perception d'une illusoire vérité : les figures anamorphotiques aideront à la re-vision cartésienne du monde : de même la manipulation de miroirs ou de lunettes 6, décomposant et recomposant des images, pour enchanter le regard et « décevoir » la raison.

Nous nous sommes intéressés tout particulièrement à la proposition V du quatrième livre de la Perspective curieuse. Le lecteur comprendra bientôt pourquoi.

Niceron a préalablement expliqué comment découper des miroirs et en

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