Abraham Moles
THEORIE DES ACTES
Paris, éditions Casterman, 1977, 69 F.
L'essentiel de la vie d'un individu ne consiste pas à accomplir des actions spectaculaires. L'essentiel de la vie est fait d'actes minuscules, apparemment dépourvus d'importance et sans cesse répétés. « L'homme, » nous rappelle Sartre, est la somme de » ses actes : pas d'actions, pas d'hommes... ». Une science des actes revêt donc une importance particulière au moment où les sciences humaines, après leurs premiers balbutiements, et les grandes déceptions qu'elles ont suscitées, sont en cours de restructuration. Selon l'auteur, ces sciences humaines, en effet, s'appuieraient sur trois pôles : une théorie de l'environnement, une théorie des communications, une théorie des actes. Le fondement possible de cette dernière, une science des actes, est « l'attitude » phénoménologique et en particulier l'ana- » lyse de l'acte comme un phénomène » observable, extérieur à celui qui l'observe, » comportant une série de caractères qui
• le définissent comme une tranche du flux
* comportemental, en dehors de toute signi- » fication, mais par contre un lien condi-