LA FABLE DE LA CULTURE AUDIOVISUELLE

par Jean Oulif et Michel Philippot

Commissions, comités, hauts conseils, délégations, assemblées parlementaires, départements « onuesques », directions de l'UNESCO — et combien d'autres encore — , débattent doctement des problèmes des media, plus précisément de la culture et de la valeur de la radio et de la télévision. Ces deux moyens d'expression sont-ils donc si malades ? Tant de consultants, de docteurs, de sages s'installent à leur chevet... Peut-on d'abord tenter de préciser quelque peu : Culture... Emissions culturelles... A quoi cela rime-t-il de reprendre les expressions de nos dignes Pères Conscrits ? Que peuvent finalement signifier ces termes pour les vulgarisateurs scientifiques, pour les gens de radio et de télévision, pour tous ceux qui, par l'écrit, l'image, le son, ont l'ambition d'exprimer haut et clair une parcelle de vérité ou de beauté, non sans la satisfaction intime d'avoir été attirants et compris.

§

Le « noble art »

^- II ne peut ici être question des émissions culturelles définies par

o> nos pontifes — ce qui sous-entend que d'autres émissions n'ont

<| pas droit à cette appellation... contrôlée.

a Pour nous, une émission belle et bonne est culturelle, quel qu'en

« soit le sujet : le reportage d'un sordide match de boxe truqué

§ peut être le motif d'un excellent compte rendu, qui sera donc

«= culturel.

| Mais oui, il suffit qu'en termes simples le « préposé » souligne

| les phases du combat, fasse allusion au milieu d'où sortent

S la plupart des boxeurs !