Couverture fascicule

L'ordinateur et l'écriture littéraire. Table ronde animée par Claudette Oriol-Boyer (revue Texte en Main, Grenoble), avec la participation de Annie Ernaux, écrivain ; Almuth Grésillon, ITEM-CNRS ; Jérôme Peignot, écrivain ; Bertrand Poirot-Delpech, de l'Académie française, chroniqueur au Monde ; Michel Sicard, écrivain et artiste-peintre

[autre]

Année 1991 H-S 4 pp. 329-350
Fait partie d'un numéro thématique : Texte et ordinateur. Les Mutations du Lire-Ecrire
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 329

Table ronde animée par Claudette Oriol-Boyer

revue Texte en Main, Grenoble

L'ordinateur et l'écriture littéraire

Claudette Oriol-Boyer annonce le thème de la table ronde. Elle précise que compte tenu de la polyvalence des membres de cette table ronde, on évoquera à travers l'ordinateur à la fois « une machine à lire, une machine à écrire, une machine à éditer, une machine à enseigner, une machine à chercher ». Elle ouvre un premier tour de table en donnant la parole à Michel Sicard, « écrivain et artiste-peintre ».

Michel Sicard : II y a plusieurs niveaux d'écriture, plusieurs axes dans ma recherche. Je me suis d'abord intéressé à la critique littéraire et à la critique d'art dans les années 1970-75, à une époque où l'ordinateur n'était pas encore connu en France. Cependant j'étais fasciné par ce qu'on pouvait savoir de ces machines électroniques, qui pourtant existaient, on le savait, dans les imprimeries sous forme de photocomposeuses énormes, occupant des salles entières - les mémoires d'ordinateurs étant extrêmement volumineuses à cette époque.

Je me souviens qu'une de mes premières études, en 1974, a été sur un texte de Michel Butor qui n'avait pas été fait par l'ordinateur, mais en était proche : Une chanson pour Don Juan. Dans certaines déclarations de Butor, des phrases m'avaient beaucoup impressionné. Il avait dit quelque part « J'ai été obligé de faire le travail d'une machine électronique ». J'ai apporté l'objet dont il est question, cette Chanson pour Don Juan, faite sous la forme d'un jeu de cartes, qui a été édité par la suite, et qui servait de matrice. Il s'agit d'une strophe de 10 vers de 3 unités chacune. Mais le texte n'a pas été écrit d'un seul bloc comme par exemple pouvait le faire Victor Hugo lorsqu'il écrivait un poème. Il a été écrit en tenant compte du découpage possible du poème selon une règle de 10 vers, 10 lignes de 3 unités chacune, et un tiers des unités a été découpé de façon à ce que l'on puisse avec le matériau qui est en dessous, en superposant, en stratifiant, obtenir une strophe. L'intérêt, c'est que lorsque l'on permute les cartes on a obligatoirement un changement de poème, un changement de strophe en se servant uniquement du matériau primitif. On pourrait donner des exemples de ce fonctionnement en lisant des strophes mais ce serait long. Voyez le principe, on a un matériau de base et celui-ci, par un moyen

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw