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CHRONOSTRATIGRAPHIE DE L'EUROPE WURMIENNE

PAR

Yves GUILLIEN, Muséum national d'Histoire naturelle (Préhistoire).

Depuis cinq ans, les datations publiées par les laboratoires du C 14 sont devenues plus nombreuses, mieux distribuées dans l'espace et dans le temps : désormais, beaucoup d'entre elles intéressent la période comprise entre 40 000 et 20 000 B.P.

En Europe, un réseau géochronologique continu couvre l'ensemble de la glaciation wiirmienne. Encore très lâche, incessamment révisé, il donne tout leur prix aux progrès de la Lithostratigraphie, de la Biostratigraphie et de l'Archéologie préhistorique : il permet de relever des synchronismes, de rapprocher un certain nombre de séquences, de comparer un certain nombre de séries-types, dont chacune serait caractéristique d'un domaine à définir.

I. — La série würmienne du domaine proglaciaire.

On peut appeler proglaciaire le domaine qui, de part et d'autre des moraines de la Vistule, s'étend jusqu'à la limite septentrionale des loess wurmiens. Dans ce domaine proglaciaire, les séries wûrmiennes sont pour l'essentiel uniformes : de l'Irlande au bassin de la mer Blanche, sur 50° de longitude, on peut décrire une série wiirmienne qui doit, plus qu'aucune autre, à la Géochronologie.

a) L'Éowürm (75 000 B.P.- 55 000 B.P.).

Très fréquemment ici les formations wurmiennes reposent sans discontinuité sur les formations eemiennes, qu'elles relaient : longtemps la limite Interglaciaire- Glaciaitfé n'a pu être précisée.- -

Peu à peu cependant les termes d'une séquence éowiirmienne étaient reconnus ; en l%0 la séquence tout entière était décrite à Amersfoort et à Brorup, elle y