Couverture fascicule

Stéphane Mallarmé, Notes de 1869

[liminaire]

Année 1979 30 p. 1
Fait partie d'un numéro thématique : La conversation
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Sens des mots diffère, d'abord, puis le ton : on trouve du nouveau dans le ton dont une personne dit telle ou telle chose.

Nous prendrons le ton de la conversation, comme limite suprême, et où nous devons nous arrêter pour ne pas toucher à la science — comme arrêt des cercles vibratoires de notre pensée.

Enfin — les mots ont plusieurs sens, sinon on s'entendrait toujours — nous en profiterons — et, pour leur sens principal, nous chercherons quel effet ils nous produiraient prononcés par la voix intérieure de notre esprit, déposée par la fréquentation des livres du passé (Science, Pascal) si cet effet s'éloigne de celui qu'il fait de nos jours.

...La Conversation: non dans une conversation, ce qu'elle est au moment (c'est fini) ni dans la partie de son abstraction que nous voulons connaître, mais dans sa fiction, ici, telle qu'elle est exprimée par rapport à ces deux phases qu'elle réfléchit.

[...] C'est donc, puisque la Conversation nous permet une abstraction de notre objet, le Langage, en même temps que, site du Langage, elle nous permet d'offrir son moment à la Science, dans la Conversation que nous étudierons le Langage.

Stéphane Mallarmé, Notes de 1869