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La naissance du viatique : se préparer à mourir en Italie et en Gaule au Ve siècle

[article]

Année 1991 20 pp. 99-108
Fait partie d'un numéro thématique : Sagas et chroniques du Nord
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Médiévales 20, printemps 1991, pp. 99-106 Éric REBILLARD

LA NAISSANCE DU VIATIQUE :

SE PRÉPARER A MOURIR EN ITALIE ET EN GAULE AU Ve SIÈCLE

Qui n'a en tête l'image du cortège du prêtre et de ses assistants portant les derniers sacrements à un mourant ? La réception de l'eucharistie à l'heure de la mort est en effet l'élément principal du rituel catholique des mourants1. Sous le nom de viatique, cette ultime communion est un devoir pour tout fidèle baptisé, à la fois rémission des péchés et gage de vie éternelle2.

Or le lecteur des premières hagiographies latines ne peut qu'être frappé par la rareté des textes témoignant de cette pratique. Il faut en effet attendre la Vita Ambrosii, écrite vers 411-413 par Paulin, un diacre d'Ambroise de Milan, pour voir apparaître le mot et l'usage3. Encore ce témoignage est-il plutôt isolé : les exemples ne se multiplient qu'au vi« siècle4.

1. Voir D. Sicard, « La mort du chrétien », dans A.G. Martimort éd., L'Église en prière, t. 3, Paris, 1984, pp. 239-258. 2. Dans le rituel rénové en 1972, la présentation de l'eucharistie est accompagnée des mots « Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » tandis qu'après la communion le prêtre ajoute « Qu'il vous protège et qu'il vous accompagne jusqu'à la vie éternelle. » Voir Sacrements pour les malades. Pastorale et célébrations, Chalet- Tardy, 1980, pp. 103-104. 3. Paulin de Milan, Vita Ambrosii, 47,3 (Vite dei Santi III, éd. A.A.R. Bastiaen- sen, Milan, 1975, p. 114). Écrite vers 411-413, selon E. Lamirande, Paulin de Milan et la « Vita Ambrosii », Paris/Montréal, 1983, pp. 21-24. 4. Pour le v« siècle, mentionnons les cas de Paulin de Noie et de Jean Chrysos- tome qui célèbrent l'eucharistie avant de mourir : Uranius, De Obitu Paulini, 2 (PL 53, C.860B-861A) et Palladius, Dialogus de vita et conversatione Beati Joannis Chrysostomi, 11 (SC 341-342, éd. A.-M. Malingrey, Paris, 1988, t. 1, pp. 226-227). Le témoignage de la Vita latine de Mélanie est trop suspect pour être utilisé avant de disposer d'une édition critique : la réception de l'eucharistie n'est pas décrite dans la Vita grecque et pourrait bien être un remaniement (x« siècle ?). Signalons le témoignage de la Vita Germani, écrite par Constance de Lyon, entre 475 et 480. Germain

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