2. Edin/n BE VAN. Stoïciens et Scep tiqi/.es, traduction de l.anre BAU- DELOT. Paris. Société d'édition Les Belles-Lettres. 1927. ln-12, 134 pages.
11 est très heureux que les quatre conférences, pleines de charme, que M. Be van a consacrées à Zenon de Citium, au Stoïcisme, à Posidonius et aux Sceptiques soient rendues facilement accessibles au lecteur français par la traduction de Mademoiselle Bau- delot. « Le Stoïcisme, tel qu'il m'appa- rait, écrit l'auteur (p. 2'ά}, était un système mis sur pied hâtivement, violemment, pour répondre à des circonstances désespérées. Il fallait élever un rempart contre le chaos. » Zenon est une manière de prophète qui veut avant tout frapper. Il y a bien du vrai dans cette vue, qui pourtant, poussée trop loin, détruit tout ce qu'il y a de réflexion philosophique dans le système. Si Zenon n'est pas responsable, comme le dit M. Be van, de la scolastique de Chry- sippe, il faut convenir que toutes les trouvailles et les épines de la dialectique stoïcienne sont déjà chez lui ; la brièveté dont le loue M. Bevan, n'est pas du tout celle d'un homme sentencieux, comme Diogène ou Antisthènes, mais celle d'un raisonneur qui laisse à nu l'ossature du raisonnement.
M. Bevan oppose la sécheresse de cœur du sage stoïcien et son détachement à l'idéal chrétien de l'amour et de la charité. 11 est juste toutefois de