4. Ζ. DIESENDRUCK. Struktur imd Charakter des platonischen Phaidros, Vienne et Leipzig, 1927, 56 p. in-8e.

On lira avec beaucoup d'intérêt et de profit cet opuscule ; la pensée en est fine et nuancée, toujours ingénieuse, souvent pénétrante. C'est un effort des plus méritoires pour établir l'unité de composition du Phèdre (l) et pour marquer la position propre de ce dialogue dans l'ensemble de l'œuvre de Platon. C'est là, en effet, ce qui intéresse avant tout l'auteur, bien plus que la question de la date, d'après lui secondaire.

Il passe d'abord en revue (ch. 1) les thèses, anciennes ou, principalement, modernes, qui s'opposent, ou tentent de se combiner, sur la question. Aucune ne réussit à fonder l'unité du Phèdre, parce que toujours, au lieu d'y chercher la continuité d'une vie intérieure, le « pouls » qui y bat d'un bout à l'autre, on est plutôt en quête d'un principe unifiant, et d'une « formule » : tantôt c'est la Philosophie, et tantôt l'Erotique. En réalité (ch. II), la division tripartite du dialogue s'explique par la tripartition de l'âme, et c'est là ce qui en fait l'unité interne. Le discours de Lysias et le premier discours de Socrate, c'est l'amour « gauche » (266 a), celui qu'animent les appétits" inférieurs qui s'opposent à la philosophie ; l'amour « droit » (ibid.), celui qu'inspire un délire divin, c'est le θυμοειδές, le cheval ardent, mais docile, de cet attelage de rame dont parle le Mythe ; la troisième partie, avec la rhétorique philosophique et la dialectique, qui supposent l'amour orienté vers l'Idée, correspond au λο- γΐστικόν. Même gradation dans l'ordre de la connaissance : au plus bas degré, c'est la lutte d'une σωφροσύνη pu-