La querelle des Anciens et des Modernes se ravive en changeant d'objet : ce n'est plus Aristote ou Racine, mais Gutenberg ou Marconi. Mais les enthousiastes de l'avenir, pour généreux qu'ils soient, perdent souvent le sens des réalités. Si l'imagination est indispensable, le contrôle de l'imagination ne l'est pas moins. Dans la querelle des Anciens, tenants du livre, et des Modernes, tenants de l'audio-visuel, la question est, dans tous les cas, mal posée : on confond lecture et support matériel de lecture. Or, il est établi que le processus de lecture présente de tels avantages que l'audio-visuel ne peut rivaliser avec lui. Il s'agit seulement de savoir si le livre restera l'objet que nous connaissons ou si quelque chose d'autre le remplacera, fondé sur la technique moderne, mais servi par cette technique et non asservi à elle. C'est l'objet de cette étude de François Richaudeau.
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