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Bibliothèque nationale ou pompes funèbres nationales ? (Suite)

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Année 1973 20 pp. 116-117
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Libres critiques

BIBLIOTHEQUE NATIONALE

OU POMPES FUNEBRES NATIONALES

(suite)

A la suite de notre article : « Bibliothèque nationale ou pompes funèbres nationales », publié dans notre précédent numéro, nous avons reçu la lettre de la Bibliothèque nationale dont nous publions volontiers le texte:

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Le plus récent fascicule de Communication et langages contient un article signé F. R., où l'auteur se répand en récriminations contre /es responsables des périodiques à la Bibliothèque nationale, parce qu'il n'a pas pu obtenir, par la poste, la photocopie d'un article publié « // y a plusieurs années » dans une * revue scientifique » que d'ailleurs il ne nomme pas.

Cette revue « difficile à trouver », il la trouve à la Bibliothèque nationale, ce qui est plutôt flatteur pour les bibliothécaires, surtout s'il s'agit d'une revue étrangère : ce serait même le signe d'une certaine vigilance dans le choix des revues (7 000 abonnements étrangers). Mais M. F. R. s'en prend à l'* administration » et aux « employés des pompes funèbres» qui défendent farouchement une « nécropole ». En fait, dans le cas particulier, ce que nous défendons ce sont les auteurs d'articles et les éditeurs qui s'élèvent contre ce qu'ils appellent le * pillage » des revues. L'information de M. F. R. semble incomplète en matière de droit de reproduction, en dépit des interdictions très explicitement formulées sur chaque fascicule de tant de revues savantes et malgré la position très claire prise en cette matière par le Cercle de la Librairie. Des procès ont été récemment perdus par des bibliothèques étrangères ; d'autres procès sont en cours dont un en France. Les éditeurs savent quelle lutte nous menons avec eux pour trouver, en liaison avec l'Unes- co, un modus Vivendi qui respecte à la fois leurs intérêts et ceux de la recherche.

Mais, à la Bibliothèque nationale, la recherche est soumise à des impératifs particuliers : ceux de ta conservation — rôle essentiel de cet établissement exceptionnel — et de la reproduction.

M. F. R., qui prend le temps de décrire toutes sortes de tracas administratifs pour les opposer au paradis américain, est cordialement invité à se mettre en contact d'abord avec les juristes du Syndicat national des éditeurs et aussi avec les responsables du Département des Périodiques de la Bibliothèque nationale qui conserve et communique 250 000 collections de revues et de journaux (dont 18 000 publications françaises actuellement vivantes) dans une salle spécialisée où il trouvera toujours une place libre. Il constatera que ce Département a fondé en 1958, avec les éditeurs de France, une Association pour la conservation et la reproduction photographique de la presse (A.C.R.P.P.) et que, sur la demande des éditeurs ou avec leur accord, il a ainsi reproduit plus d& 1 500 collections de journaux ou revues dont certaines sont toutes récentes. Il a diffusé depuis quinze ans 47 500 kilomètres de microfilms, demandés par 540 établissements scientifiques du monde entier, dont 270 universités et bibliothèques américaines. Ce sera peut- être aussi pour lui l'occasion d'apporter quelques touches moins conventionnelles et moins sombres à son tableau.

Jean PRINET,

Conservateur en chef

du Département des Périodiques

de la Bibliothèque nationale

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