Couverture fascicule

Richard Krautheimer, Rome, portrait d'une ville, 312-1308

[compte-rendu]

Année 2001 40 pp. 159-161
Fait partie d'un numéro thématique : Rome des jubilés
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Richard Krautheimer, Rome, portrait d'une ville, 312-1308, traduit de l'anglais et mis à jour par Françoise Monfrin, Le Livre de Poche, coll. références-Aits, Paris, 1999,910 p. La publication en France de l'ouvrage de R. Krautheimer, près de vingt ans après sa sortie aux États-Unis (Rome, Profile of a City, 312-1308, Princeton University Press, 1980), est un événement discret, mais notable, pour les études antiques et médiévales. Il est sans doute superflu de rappeler ici toute l'importance de ce livre, une étude unique à ce jour sur l'urbanisme de la Ville depuis l'Antiquité tardive jusqu'au cœur du Moyen Âge. L'enquête s'étend du début du règne de Constantin sur Rome (empereur qui y résida si peu mais eut tant d'influence sur son développement, ne serait-ce qu'en concédant à l'Église les terrains pour la construction des basiliques majeures), jusqu'au départ de la papauté pour Avignon. Ce n'est pourtant pas l'histoire d'une ville chrétienne que proposait le grand historien de l'Art, mais celle d'une ville totale avec, comme il l'écrivait lui-même dans la préface, « ses rues et ses églises, ses maisons et ses grandes demeures, l'habitat installé sous les voûtes du Colisée, les monastères fortifiés et la vie des rives du Tibre ». Tout en concentrant son attention sur les monuments, il faisait une large part (et pas seulement dans le chapitre VI, intitulé « Réalité, idéologie et rhétorique », p. 375-437) au contexte historique et à l'image de Rome. Dès sa parution, saluée unanimement par la critique - on recense 16 comptes rendus dans les deux années qui suivent la publication - le livre débordait le cercle des lecteurs spécialisés pour s'adresser à un plus large public, qui pouvait y reconnaître un « ouvrage savant et cultivé, qui associ(ait) une profonde compréhension aussi bien des fondements que des particularités de l'histoire de l'art occidental avec une connaissance topographique détaillée de cette ville complexe»1. Malheureusement, alors que des traductions étaient publiées dès 1981 en Italie, en Allemagne en 1996, aucun éditeur français n'avait su jusqu'à aujourd'hui ouvrir ses collections à ce livre essentiel, au grand dam moins des spécialistes que des étudiants et du public nombreux des amateurs de choses romaines. On se demande pourtant aujourd'hui si on doit vraiment regretter ce retard, tant la présente publication fait plus que combler une lacune de la bibliographie francophone. On peut d'abord relever les qualités de l'édition elle-même, dans la collection « références-Arts » du Livre de Poche, dirigée par Ph. Sénéchal. Bien qu'il s'agisse d'une collection de poche, ce qui a l'immense mérite de la rendre accessible au plus grand nombre, l'iconographie est remarquablement soignée : les illustrations, en noir et blanc comme dans l'édition américaine, ne sont pas loin d'être aussi nombreuses que dans l'édition originale, puisqu'il en reste 210 sur

1. Partner, The New York Review of Books, 28, 8, 1981, p. 43-44.

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