Couverture fascicule

Charles de Miramon, Les « donnés » au Moyen Âge. Une forme de vie religieuse laïque (v. 1180-v. 1500)

[compte-rendu]

Année 2001 40 pp. 171-174
Fait partie d'un numéro thématique : Rome des jubilés
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 171

Charles de Miramon, Les « donnés » au Moyen Âge. Une forme de vie religieuse laïque (v. 1180-v. 1500), Paris, Cerf, 1999, 486 p. Bien qu'on les retrouve selon l'auteur dans toute l'Europe médiévale pendant la période concernée, les donnés étaient voués aux oubliettes de l'historiographie jusqu'à l'entreprise de Charles de Miramon. Catégorie difficile à nommer, les donnés sont ces hommes et ces femmes qui se donnent « se et sua », corps et biens, à une institution religieuse, monastique ou non, au moyen d'un contrat écrit. Celui-ci enregistre la formule d'autodédition prononcée lors d'un rite de commendatio, à la suite duquel le donné, qui change alors d'état, reçoit un vêtement et un signe particulier. Malgré la clarté de cette définition, le donné demeure une réalité indéterminée. De même que la terminologie hésite pour le nommer (oblatus, redditus, donatus, condonatus), les critères qui permettent de définir le donné se comptent au pluriel et ne sont pas toujours tous présents. Quant aux motivations spirituelles du donné (souvent proches de celles des autres groupes semi-religieux) ou aux motivations matérielles (se constituer une pension viagère), enfin quant à son devenir au quotidien, on est fort peu renseigné. La conversion du donné comporte encore d'autres « anomalies » par rapport aux conversions habituelles : elle se réalise souvent sur le tard et peut se dérouler pour une femme dans un couvent d'hommes et vice versa. Pour faire face à un tel flottement de contours, qui ferait classer le donné sous le vocable insipide de « semi -religieux », l'auteur fabrique une définition, comme outil de travail, et une hypothèse qui lui permet de classer les individus rencontrés dans les sources. Pour saisir le donné, il recourt au concept déforme emprunté à Georg Simmel, qu'il applique pour décrire les donnés par leur « forme de vie religieuse » : leur groupe se définit alors comme le résultat d'une « sociation » agrégative, sans chef ni fondateur. La forme de vie religieuse des donnés se définit comme un modèle, déterminé par une série de qualités. Chaque élément du modèle possède alors la majeure partie des qualités, et chacune des qualités est partagée par la plupart des éléments. Ces « qualités » seraient la terminologie, le rituel d' autotradition, l'insigne et la vie religieuse. Dès lors, l'enquête a pour but de déterminer, au cas par cas, qui est donné et qui ne l'est

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw