Couverture fascicule

Angèle de Foligno. Le dossier, Giulia Barone et Jacques Dalarun

[compte-rendu]

Année 2001 40 pp. 179-182
Fait partie d'un numéro thématique : Rome des jubilés
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Angèle de Foligno. Le dossier, Giulia Barone et Jacques Dalarun éd., Rome (coll. de l'École française de Rome, 255), 1999, 433 p. « Bienheureuse, née sans doute à Foligno v. 1249, A (Angela, Leila, Angelina) vécut jusque vers l'âge de 40 ans une vie mondaine et coupable. » : ainsi commence la biographie incertaine que le Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique consacre à l'anonyme A, Angèle de Foligno. J. Dalarun, frappé par l'étrangeté du cas Angèle et du Liber qu'on lui attribue non sans réserves, releva le défi en intitulant par boutade un article de 1995 : Angèle de Foligno a-t-elle existé ? Existence fragmentaire d'une tertiaire visionnaire ; existence problématique d'un texte, le Liber, dont elle fut sans doute l'auteur, sans en être le scripteur ; existence non moins complexe d'un corpus de manuscrits en latin, puis en langue vulgaire, remaniés, interpolés, dispersés sur l'aire méditerranéenne et nordique de la mystique durant plusieurs siècles : telles sont les traces et les indices que R. Guarnieri et J. Dalarun décidèrent de repérer, au cours d'une véritable enquête. Deux journées furent ainsi consacrées, à Rome en décembre 1995, à réunir un groupe de chercheurs bien décidés à se constituer en détectives qui, à partir d'indices textuels, pourraient reconstruire le paradigme d' Angèle de Foligno et sa fortune dans les milieux spirituels franciscains comme dans la tradition dévote et mystique7. « Si le Livre attribué à Angèle se présente comme polyphonique (le scribe, la femme, Dieu), il est cependant, à peu de choses près, la seule pièce au dossier. », écrit J. Dalarun dans son introduction. Mais quelle pièce ! Le Mémorial, les Instructions composent ce Liber sororis Lelle de Fulgineo de tertio ordine sancti Francisci, dont le manuscrit 342 de la Bibliothèque d'Assise, rédigé sans doute vers 1308-1309, donne le titre, mais en 1381 seulement. C'est un texte dont il faut, comme le suggèrent les auteurs, pénétrer les arcanes, suivre les réécritures et les interpolations, afin de cerner, pour y renoncer peut-être, les auteurs et leurs intentions (L, Leila, Angelina et le frère-copiste, le rédacteur

7. L'équipe réunie à Rome me paraît réaliser à proprement parler une enquête sémiotique telle que Carlo Ginzburg la décrit dans Mythes, emblèmes, traces. Morphologie et histoire, Paris, Flammarion, Nouvelle bibliothèque scientifique, 1989 (tr. fr.). Voir, en particulier le chapitre « Traces. Racines d'un paradigme indiciaire », p. 139-182.

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