Avantages de surplus et calcul socio-économique de l'entreprise
par Henry MAHÉ Maître-Assistant de gestion, Montpellier
La méthode des comptes de surplus mise au point par le C.E.R.C. (1) a fait l'objet de nombreuses présentations, aussi n'allons-nous pas en entreprendre un nouvel exposé.
Néanmoins, si quelques articles ont été écrits sur ce sujet nous pensons que le problème de la détermination du surplus de productivité globale ainsi que des avantages apportés ou reçus par les diverses parties prenantes à l'entreprise méritent un complément de réflexion.
Dans cet esprit, nous suggérons une mise en correspondance des avantages reçus ou cédés par les diverses parties prenantes à l'entreprise avec les « statuts » respectifs de celles-ci.
Nous posons par hypothèse que les avantages positifs, négatifs ou nuls des divers partenaires constituent la résultante économique « mesurée » à un moment donné d'un ensemble de négociations entre les différentes parties prenantes. Que celles-ci soient internes ou externes à l'entreprise en tant qu'organisation.
Nous pensons également que cette façon de poser le problème du « partage économique » entre partenaires à l'entreprise contribue à modifier le schéma traditionnel (mécaniste) avec lequel on analyse ou reconstruit l'entreprise.
Ce schéma fortement ancré chez les théoriciens classiques (2) des organisations a connu de nombreuses critiques de la part des nouveaux courants de pensée sur les théories d'organisation (3).
Ces critiques se sont situées sur de nombreux plans que nous ne rappellerons pas ici dans un souci de concision ; cependant, à notre connaissance on a rarement appréhendé l'analyse organisationnelle en partant d'une analyse socio- économique.
(1) Centre d'Étude sur les Revenus et les Coûts (C.E.R.C.) Paris.
(2) FAYOL, TAYLOR, etc.
(3) Et notamment de la part de MARCH, SIMON, CYERT, etc.
128 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n" 10, 4' trimestre 1979