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Rein van der Velde. Thessalische Dialektgeographie (thèse de Nimègue)

[compte-rendu]

Année 1924 37-173 pp. 470-471
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COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

12. Rein van der VELDE. Thessalische Dialektgeographie (thèse de Nimè- gue), Nijmegen-Utrecht, 1924 : xn- 175 pages et 6 cartes hors texte.

Bien que la présentation matérielle soit ici à peu près irréprochable, on est étonné de ne trouver ni index ni même table des matières.

Le plan suivi est toujours celui des grammaires : phonétique, p. 25-83 ; flexion, 84-128 ; syntaxe, 129-138 ; noms de dieux et vocabulaire, 139-147. Tous ces chapitres, si l'on met à part quelques inexactitudes et quelques oublis sur lesquels je reviendrai, ont été très consciencieusement étudiés. Mais l'originalité du livre est ailleurs, elle est dans les vingt premières pages où l'auteur expose qu'il veut appliquer au thessalien la méthode de la géographie linguistique, et dans les pages 148-175 où il groupe en tableaux les particularités de ce dialecte : on va de ce qui est le plus général (gemeingriechisch), en parcourant ce que le thessalien a de commun avec les autres parlers grecs, surtout le grec de l'ouest et l'éo- lien, à ce qui est spécifiquement thessalien. Les résultats sont clairement présentés dans les six cartes : répartition de ov/av ; du gén. oto-ot/o-ou ; de l'adjectif patronymique et du nom du père au gén. ; carte synoptique des trois caractères précédents ; influence du béotien ; diffusion des noms grecs de l'ouest en -κλεας f-κλιας).

Pour les dialectes grecs, je crains en principe que l'emploi de la géographie linguistique ne soit assez décevant. Les éléments ne sont pas assez nombreux pour que nous puissions tracer des lignes d'isoglosses en quantité suffisante. « Quand on a voulu marquer en France la frontière entre les parlers du nord et les parlers du midi, dit M. Meillet {Aperçu, p. 48), on a constaté que chacune des particularités par lesquelles les parlers du nord se distinguent de ceux du midi a ses limites propres » . Il est fort heureux que, sur

certains domaines, nous soyons en mesure de marquer matériellement l'étendue de l'aire où tel fait est attesté. C'est ce qu'avait fait déjà Kieckers pour les dialectes crétois, c'est ce que tente de faire avec plus de précision encore M. v. der Velde pour le thessalien. Ses cartes sont intéressantes en ce qu'elles montrent avec la plus frappante netteté les limites de l'éolien et du grec de l'ouest pour plusieurs faits : ce n'est pas sa faute si le nombre de ces faits est très restreint. N'eût-il fait que traduire aux yeux, de manière tangible, les résultats déjà établis par Solmsen en 1903, en les enrichissant grâce aux textes réunis dans le Corpus IG IX, 2) et à ceux qui ont paru depuis 1908, qu'on devrait lui en être reconnaissant.

L'auteur me paraît s'être parfois contenté trop aisément de ce que lui offrait le Corpus. Je me bornerai à quelques exemples. 11 accepte, p. 102, la transcription de IG 241 (Pharsale), où τοι est pris pour le datif singulier, et il trouve cette explication richliger que celle de Solmsen, qui y avait étudié la forme de l'article (nom. plur.) habituelle au grec de l'ouest. Ceci vaut d'être discuté. D'abord, le texte paraît bien complet : τοι αγυιαται ανεθεκαν αρχόντων Σοσανδρο Ασανδρο. Si on voit dans les deux premiers mots un nom du dieu (Apollon) à qui la base est consacrée, où est le sujet de ανεθεκαν ? Faut-il supposer une liste de noms propres, gravés sur une autre pierre, au-dessus ou au-dessous ? En second lieu, l'auteur a lui-même noté, p. 33> qu'à Pharsale seulement l'oméga avait duré tout le iv« siècle, tandis que partout ailleurs on écrivait ou. Mais tous les ο longs n'ont pas le même timbre, la désinence du gén. plur. est ici trans- crite par ω, ce n'est sans doute pas un caprice du lapicide. Et enfin, nous savons que, dans cette même ville de Pharsale, au iv<> siècle, le datif sing· masc. de l'article est του et celui des1 thèmes en α n'a pas d'i adscrit (ic

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