Couverture fascicule

Note critique sur un passage des « Mémorables » (I, IV, 10-11)

[article]

Année 1924 37-173 pp. 403-404
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 403

Mill, CRITIQUE M 11 I \ PASSAGE DES « MÉMORABLES »

(I, iv, 10-11).

Socrate vient de prouver à Aristodème que la divinité, pour être invisible, n'en existe pas moins. Celui-ci, obligé de la reconnaître, prétend cependant lui refuser le culte de l'homme, dont elle est trop loin pour ne pas dédaigner son hommage. Voici le texte que donnent les éditions connues, en particulier celle de Walther Gilbert (Teubner) :

Κα! 6 'Αριστόδημος * Ούτοι, έ'ΰη, εγώ, ώ Σώκρατες, ύπερορώ το δαιμόνιον, αλλ' εκείνο μεγαλοπρεπέστερον ήγοΰμαι η ώς της εμής θεραπείας προσδεΐσθαι. Ούκοΰν, ε©η, οσφ μεγαλοπρεπέστερον δν άξιοι σε θεραπεύεις τοσούτψ μάλλον τιμητέον αύτο. Ευ ϊσθι, εφη, δτι, ει νομίζοιμι θεούς ανθρώπων τι φροντΐζειν, ουκ αν άμελοίην αυτών.

Talbot traduit :

« Alors Aristodème : Certes, Socrate, je ne méprise point la divinité, mais je la crois trop grande pour avoir besoin de mon culte. Cependant, dit Socrate., plus l'être qui veut bien agréer les hommages est grand, plus tu dois l'honorer. Sache le bien, si je croyais que les dieux ont quelque souci des hommes, je ne les négligerais point (1). »

En faisant de cependant l'équivalent de ούκοΰν, la traduction fait à peu près disparaître une certaine incohérence, mais au prix d'un faux- sens. Car ούκοΰν signifie : Eh bien alors,

(1) Tomele^p. 23.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw