Les enseignants

face à la culture cinématographique Les ciné-clubs dans le second degré

Mises à part quelques tentatives hardies et isolées d'initiation à la culture cinématographique au moyen de véritables cours de cinéma suivis de projections et parfois d'expériences de tournage, l'apport des enseignants à l'éducation de leurs élèves dans le domaine du cinéma se fait presque toujours par l'intermédiaire des ciné-clubs. De là l'intérêt des réponses données par les professeurs du second degré à la question 5 de l'enquête « Culture scolaire et Culture de masse » :

« Vos élèves fréquentent-ils un ciné-club de votre ville ou de votre établissement ? En faites-vous vous-même partie ? En êtes-vous un des anima' teurs ? Quels sont les critères de choix des films du ciné-club? L'accueil fait par les élèves correspond-il dans V ensemble à votre attente? »

Sans prétendre dresser une carte exacte et complète des positions des enseignants en ce domaine, nous pouvons retirer de cette lecture une série d'indications touchant, en particulier :

— les raisons de la participation ou de la non-participation des enseignants au ciné-club ;

— les réactions des élèves et leur degré de réceptivité aux films qui leur sont proposés ;

— les programmes et les critiques qui leur sont faites ;

— les défauts des ciné-clubs actuels, ce qu'on leur reproche et ce qu'on peut en espérer.

I. L'enseignant devant le ciné-club.

Le professeur habitué à une participation active à un ciné-club n'éprouve guère le besoin de justifier sa fréquentation. Si celle-ci lui a posé des problèmes, il y a longtemps qu'il les a résolus. Sa réponse, courte et homogène, prendra souvent la forme d'un acte de foi :

« J'estime capital le rôle du ciné-club dans le choix des films, la formation de l'esprit de critique, d'observation, de comparaison. »

88