Figures

Chargement...
Couverture fascicule

Regard sur l'art de la Russie prémongole (suite). [III : L'architecture et la sculpture de Vladimir et Souzdal]

[article]

III : L'architecture et la sculpture de Vladimir et Souzdal

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 1

Victor LAZAREV

Regard sur l'art de la Russie prémongole (suite)*

ni

L'architecture et la sculpture de Vladimir et Souzdal

Au professeur Edmond-René Labande.

C'est le pays de Rostov et Souzdal qui fut destiné, après la Russie kiévienne, à devenir le second foyer de la culture russe. A mesure que Kiev perdait sa signification politique et culturelle, les centres provinciaux, et, au premier chef, la principauté de Vladimir et Souzdal, prenaient le relais. Si le prince Iouri Dolgorouki tenait encore au trône de Kiev, son fils, André Bogolioubski (ini- 1174), tourna définitivement ses regards vers le nord, où il fit tout pour implanter son pouvoir : même après la défaite qu'il infligea à Kiev en 1169, il n'alla pas prendre possession du trône de ses pères, mais resta à Vladimir. Il voulait faire de Vladimir la rivale de Kiev, de Rostov et de Souzdal. S'appuyant sur la petite noblesse et les habitants simples de la ville, il s'efforça de rogner le pouvoir des boïars et de devenir un prince autocrate. Il poursuivit la même politique d'indépendance dans le domaine de la vie ecclésiastique, sans s'encombrer de l'opinion du métropolite ni même du patriarche1. Tout cela lui suscita de nombreux ennemis et, en l'an 1174, il tomba victime d'un complot de boïars. Le souvenir des années de son gouvernement de fer resta longtemps dans la mémoire des contemporains et des descendants. Ainsi le grand seigneur géorgien Artsrouni caractérisera-t-il André Bogolioubski, à la fin du xne s., comme « un grand souverain, un prince russe qui a 300 princes russes sous son pouvoir »2, et l'historien arménien de la fin du xme s. Stepanos Orbeilian3 ne parlera d'André que comme du « tsar russe ».

En politicien sagace et rusé, André Bogolioubski peupla Vladimir de commerçants et d'artisans, dans le but d'affaiblir le pouvoir des nobles de la cité. Par ailleurs, il dépensa sans compter pour agrandir la ville et l'embellir d'édifices somptueux, appelés à attester la force et la grandeur du pouvoir princier. Son œuvre de construction avait été préparée par celle de son père, Iouri Dolgorouki, où déjà le matériau de base n'était plus, comme à Kiev, la brique seule ou la brique alliée à la pierre, mais des blocs d'un calcaire dur, appelé « pierre blanche ». Cette technique, inconnue au sud et qui s'implanta dans la province de Kiev et Souzdal, était importée de l'Ouest, très

• Pour les précédents articles, v. « Cahiers », t. XIII, 1970, p. 195-208; t. XIV, 1971, p. 221-238.

1. N. Voronine, V architecture de la Russie du Nord-Est aux XI'-XV siècles, t. I, Le XIIe siècle, Moscou, p. 118-120 (en russe).

2. S. Bremian, Iouri Bogolioubski d'après des sources arméniennes et géorgiennes, dans « Travaux scientifiques de l'Univ. d'Erevan », t. XXIII, Erevan, 1946, p. 395-396 (en russe).

3. V. Dondua, Basili, historien de la reine Tamara, dans « Souvenirs du temps de Rustaveli », Leningrad, 1938, p. 44 (en russe).

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw