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Les instruments astronomiques de l'Occident latin aux XIe et XIIe siècles

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Emmanuel POULLE

Les instruments astronomiques de l'Occident latin aux XIe et XIIe siècles

L'héritage direct de la science antique, en matière d'astronomie, se borne à si peu de chose qu'on peut, sans guère manquer à la vérité, le tenir pour nul. En ce qui concerne plus particulièrement les instruments astronomiques, leur histoire, au moyen âge latin, ne commence qu'à l'extrême fin du xe s., lors des premières prises de contact des savants chrétiens avec la science arabe. On peut reconnaître, dans cette histoire, deux parties : une période qu'on pourrait appeler d'assimilation, jusqu'au milieu du xine s., pendant laquelle les savants intéressés dans l'astronomie se sont efforcés de comprendre et d'exploiter, dans toutes ses possibilités, l'outillage de l'astronomie arabe; et puis, à partir de la deuxième moitié du xine s., une période caractérisée par le nombre et l'intérêt de nouvelles recherches, par la diffusion inouïe de certains instruments, bref une période d'expansion directement liée au rôle joué par tout ce matériel dans l'enseignement universitaire.

Si l'étude des instruments astronomiques de cette deuxième période est éminemment fructueuse pour une juste appréciation de la science médiévale, celle du matériel instrumental des XIe et xne s. est essentielle, car il est la base sur laquelle s'édifiera l'astronomie universitaire.

Deux noms seulement, pourtant, sont alors à inscrire sur la nomenclature des instruments astronomiques : l'astrolabe et le quadrant ; à condition, bien sûr, de considérer à part tout ce qui a trait à la gnomonique, car son origine, ses sources, ses méthodes, ses buts même, tout concourt, pour ce qui est du moyen âge, à en faire un domaine différent de celui des instruments astronomiques.

Les plus anciens textes en latin sur l'astrolabe paraissent provenir de l'abbaye de Ripoll, en Catalogne1 ; ils sont contenus, en particulier, dans un manuscrit copié au Xe s. dans cette abbaye, le manuscrit Ripoll 225, peut-être sous l'abbatiat d'Arnulf (948-970). L'existence du centre scientifique de Ripoll est à rapprocher du voyage que fit en Catalogne, vers 967, Gerbert d'Aurillac, le futur archevêque de Reims et futur pape Silvestre II. On a des raisons, par conséquent, de penser que c'est à Gerbert, dont on sait le profit scientifique qu'il tira de son séjour outre-monts, que l'on doit la diffusion de l'astrolabe dans la science chrétienne. On a un témoignage de cette diffusion, le premier indépendamment des traités d'astrolabe dont il va être question et dont aucun n'est précisément daté, dans une lettre de Radolf, écolâtre de Liège, adressée vers 1025 à Ragimbold, écolâtre de Cologne2 : Radolf lui aurait volontiers envoyé son astrolabe, mais il n'en a qu'un qui sert de modèle pour en construire un autre et il lui propose de venir l'examiner sur place.

Quoi qu'il en soit, au reste, des détails de la diffusion de l'astrolabe dans les milieux scientifiques,

1. J.-M. Millàs-Vallicrosa, Assaig d'historia de les idées fisiques i tnatematiques a la Catalunya médiéval, 1. 1 (seul paru), Barcelone, 1931, in-8°, xv-351 pp. (« Estudis univ. catalans », ser. tnonografica, i).

2. P. Tannery et A. Clerval, Une correspondance d'écolâtres du XIe siècle, dans Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale et autres bibliothèques, t. XXXVI, 2e p., 1901, p. 487-543 (réimpr. dans P. Tannery, « Mémoires scientifiques », t. V, 1922, p. 229-303).

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