Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Le droit romain dans la pratique et chez les docteurs aux XIe et XIIe siècles

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 365

Jean GAUDEMET

Le droit romain dans la pratique et chez les docteurs aux XIe et XIIe siècles*

On voudra bien excuser l'aridité du thème que nous avons choisi. C'est celui d'un juriste et il met en cause le plus illustre des droits : celui de Rome. Sans doute soulève-t-il avant tout des questions de technique juridique : comment et pourquoi le droit de Rome a-t-il pu survivre à la ruine de l'Empire en Occident ; comment fut-il conservé et pourquoi a-t-il connu à partir du xne siècle une extraordinaire renaissance ? Quelles furent les écoles et leur rayonnement ? Comment se fit la rencontre du droit romain avec l'autre grand système juridique médiéval, celui du droit canonique ? Mais au delà de ces questions d'histoire des sources du droit se profilent des problèmes d'histoire sociale. Car le droit n'est pas seulement, ni même principalement objet d'étude savante. Il est appliqué et fournit un cadre à la vie sociale. Adopter ou rejeter un système juridique, c'est orienter dans une certaine voie la vie d'une société ; ou peut-être, plus exactement, lorsqu'une société éprouve le besoin de faire appel à un droit plus savant, c'est que la vie de cette société se diversifie et se complique et qu'elle sent la nécessité de substituer à des cadres vagues et des notions imprécises la solide armature d'un système juridique lentement affiné. En dernière analyse, derrière les techniques et les sociétés, ce sont les mentalités qui sont en question. Pourquoi fit-on appel au droit romain ? Quelle place lui fut consacrée et par quels procédés (accueil officiel ou usage clandestin) ? Comment fut-il compris et à quoi servit-il ?

Mais, en choisissant ce thème, j'ai souhaité aussi rendre hommage à une ville et à l'un de ses maîtres. Poitiers et sa région tiennent une place de choix dans l'histoire intellectuelle du haut moyen âge.

* ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE. — M. Boulet-Sattel, Les « Paleae » empruntées au droit romain, dans « Studia Gratiana », t. I, 1953, p. 145-157 ; J-'r. Calasso, Media evo del diritto, t. I, Le jonti, 1954 ; M. I,. Carlin, La pénétration du droit romain dans les actes et la pratique provençale (XJe-Xl II" siècles), [thèse dactyl., droit, Aix, 1964] ; II. Coing, Rômisches Redit in Deutschland, dans « Jus romamun mcdii aevi », V ", 1 064 ; M. Conraï, deschichte dey Quellen xind der Literatur des rôm isclien Redits in friïhcrcn Mittelalter, 1889 ; J. Flacii, Le droit romain dans les chartes du IX'' au A'/1' siècle, dans « Mélanges FittinG », t. I, 1907 ; I1'. Gansiiof, Le droit romain dans le « Liber jloridus », dans « Tijdschr. v. Rechtsgesehied. », t. XXIX, 1961, p. 432-444 ; M. Gakaud, Le droit romain dans les chartes poitevines du /A'c au XIe siècle, dans « Mélanges Cornil », t. I, 1926, p. 336-424 ; B. Jacqueline, Saint Bernard et le droit romain, dans « Rev. hist. droit fr. et étr. ■>, 1952, p. 222-228 ; S. Kitttner, New Stndies on the Roman Law in dratian's Decretum, dans «Seminar», t. XI, 1953, p. 12-88 ; XII, 1954, p. 68 ; G. L,e Bras, Le droit romain dans la littérature quodlibétique, dans « Rev. de droit canon.», 1960/61, p. 166-173 ; Le droit romain au service de la domination pontificale, dans « Rev. hist. droit fr. et étr. -, 1949, p. 377-399 ; P. L,rgen'dre, Un nouveau manuscrit du Pseudo-Ulpien « de edendo », dans « Tijdschr. v. Rechtsgesehied. », t. XXIV, 1956, p. 61-67; La pénétration du droit romain dans le droit canonique classique de dratien à Innocent III, l'aris, 1964 ; P. S. Iveicht, // pontcjice san Gregorio VII cd il diritto romann, dans « Studi Gregoriani », t. I, 1947, p. 93-110 ; J. Fk. L,emarignier, A propos de deux textes sur Vhistoire du droit romain au moyen âge, dans « Bibl. École Chartes », t. CI, 1940, p. 157-168 ; K. Meynial, La réaction populaire contre l'invasion du droit romain en France aux XIIe et XIIIe siècles, dans « Mélanges Ciiabaxeai' », 1906, p. 557-58.] ; C. G. Mou, L'introduction du droit de Justinien en France, dans « Recueil de méin. et trav. de la Soc. d'Hist. du droit écrit », t. III, 1955, p. 47-53 ; P. Palazzi, Note di diritto romano in san l'ier Dumiano, dans « Studia et documenta historiae et iuris », t. XIII-XIV, 1947/48, p. 235-268 ; B. Paradisi, Storia del diritto romano. Le jonti dal secolo X fino aile soglie dell'età bolognese, 1961 ; Le fonti del diritto nelV epoca bolognese, t. I, 1962 ; J. RAMBAT'n-BrjioT, Le « corpus iuris civilis » dans le décret de dratien, dans « Bibl. École Chartes », t. CXI, I953, P- 54-64 ; Le décret de dratien et le droit romain, dans « Rev. hist. droit fr. et étr. », 1957, p. 290-300 ; Iy. Siorrr, L' interprétation de la loi romaine des Wisigoths dans les formules et les chartes du VIe au XIe siècle, dans « Mélanges Fitïixg », t. II, p. 165-188 ; P. Tisset, Placentin et son enseignement à Montpellier, dans « Recueil de mém. et trav. de la Soc. d'Hist. du droit écrit », t. II, 1951, p. 67-94; P. Vaccari, U no sguardo alla vita del diritto romano nella Francia del mezzodt, dans « Studi Betti », t. IV, 1962, p. 402-416; Van Hove, Droit de Justinien et droit canonique depuis le décret de Gratien jusqu'aux décrétâtes de Grégoire IX, dans « Mise. Van den Essen ■>, t. I, 1947, p. 257-271 ; A. \'ET>rLANi, Gratien et le droit romain, dans « Rev. hist. droit fr. et étr. ■>, 1946/47, p. 11-49.

365

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw