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Le De sacramento altaris de Baudouin de Ford

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MÉLANGES

Le De sacramento altaris de Baudouin de Ford

La collection « Sources chrétiennes » vient de publier le livre De sacramento altaris de Baudouin de Ford1. Celui-ci nous est bien connu, du moins pour la plus grande partie de sa vie, surtout depuis les travaux de Mlle Foreville2. D'abord clerc séculier, il est archidiacre d'Exeter en 1166 et porte le titre de « maître ». En 1169 il se fait cistercien à Ford, dont il devient l'abbé en 1175. Sa réputation est telle qu'en 1178 le légat Pierre de Saint-Chrysogone le signale au pape Alexandre III comme un homme digne de la pourpre3. D'ailleurs il devient évêque de Worcester en 1180 et monte sur le siège primatial de Canterbury en 1184. Il accompagne Richard Cœur-de-L,ion à la troisième croisade, qu'il avait prêchée pour sa part, et mourra à Tyr le 11 novembre 1190.

Baudouin a laissé une œuvre littéraire qui n'est pas petite et dont une partie seulement a été éditée. Elle ne nous révèle pas, disons-le tout de suite, un auteur de premier plan, même si elle manifeste une belle latinité dans la forme ; mais en cela même qu'il est de second rang nous pouvons trouver de l'intérêt car, comme il arrive régulièrement, c'est chez de tels écrivains que se reflètent la pensée d'une époque et ses tendances les plus authentiques.

L-e De sacramento altaris, qui date d'avant l'épiscopat de Baudouin (et plus précisément des années 1161 /80), fait partie de l'œuvre éditée. Auxvme siècle, Tissier l'avait publié dans sa Bibliotheca patrum cisterciensium, à partir d'un seul manuscrit (Troyes 404) malheureusement, et c'est cette édition (y compris imperfections et lacunes) que la Patrologie de Migne a reproduite au tome CCIV. Autant dire qu'une édition sur nouveaux frais était désirable. Celle que « Sources chrétiennes » vient de nous mettre en mains répond-elle à toutes les exigences de la critique ? Non, puisque, aussi bien, le r. p. John Morson, moine de Mount Saint Bernard, qui l'a établie, ne la présente lui-même que comme une « édition provisoire » et que, de fait, il a pu travailler sur six manuscrits seulement parmi les onze qu'il énumère. Quelle qu'en soit la cause, regrettons-le pour le principe, car le système des éditions dites « provisoires » est décevant en soi-même, et continuons de faire crédit au courageux cistercien si nous pouvons vraiment croire qu'il poursuivra son effort jusqu'à l'achèvement de sa tâche.

Au demeurant il faut reconnaître que l'actuelle édition manifeste une supériorité considérable sur celle de Tissier-Migne : présentation élégante, typographie aérée, titres et sous-titres bien dégagés sans doute ; mais, chose plus importante, toutes les variantes significatives du texte sont données dans l'apparat ; les citations scripturaires ou patristiques ont été relevées dans leur presque totalité4 — et l'on sait quel

1. Baudouin de Ford, Le sacrement de l'autel. Introd. p. J. L,eclercq, o.s.B., texte latin établi p. J. Morson, o.c.s.o., trad. franc;, p. Iv de Solms, o.s.B. (« Sources chrétiennes », 93-94. Textes monastiques d'Occident, 12-13), 2 vol. 8°, ni- 596 pp., Paris, i965-

2. R. Forevillk, L' Eglise et la royauté en Angleterre sous Henri II Plantagenct (1154-1189), Paris, 1943. — En outre, notices de J. M. Canivez dans « Dict. d'hist. et de géogr. ecclés. », t. VI, col. 1415-1416, et dans « Dict. de spiritualité », t. I, col. 1285-1286 ; A.M.Zimmermanx, dans « Bibliotheca sanctorum », t. II, col. 726-728. I^a notice du « Dict. de théol. cathol. », (t. III, col. 113) est par trop élémentaire.

3. P. Glorieux, Candidats à la pourpre en 1178, dans « Mél. science relig. >>, t. XI, 1954, p. 5-30.

4. Une seule citation se donne comme non identifiée (p. 208 et n. 4) ; elle ne paraît pas scripturaire et les rapprochements établis ne sont pas convaincants. Du côté des sources patristiques, par contre, il semble possible de compléter le travail de recherche du r. p. Morson en ce qui concerne certains passages de Baudouin. Au r. p. dp; L,ubac (Exégèse médiévale, les quatre sens de F Écriture, Paris, 1959/64, t. I, p. 343) appartient le mérite d'avoir reconnu une dépendance de notre cistercien par rapport à Maxime de Turin. Il nous est apparu d'autre part que le même s'inspirait très nettement de Grégoire le Grand en un court passage (p. 106 ; cf. infra, p. 64, 11. 28). Voici donc deux noms à ajouter à la liste des Pérès que connaît le r. p. Morson. I'<u outre, nous avons noté plusieurs

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