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Recherches sur les débuts du théâtre religieux en France

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Orner JODOGNE

Recherches sur les débuts du théâtre religieux en France

I - Les drames liturgiques

Le théâtre médiéval en Occident n'est pas un renouvellement du théâtre antique. C'est un nouveau théâtre et, dans toute la force du terme, une création. Tandis que la chanson de geste et le roman doivent beaucoup à l'épopée virgilienne et aux récits de la latinité, alors que la poésie lyrique, dans ses thèmes, s'est inspirée très tôt des doctrines d'Ovide, le théâtre religieux, et même le profane, ne doit rien aux auctores latins. C'est une création spontanée et même inconsciente et nous avons le privilège de pouvoir la suivre dans chacune de ses étapes depuis le xie siècle jusqu'à son glorieux apogée au xve. On n'a jamais dû se quereller à propos de ses origines, car celles-ci sont évidentes.

Encore faut-il s'entendre sur ce qu'est le théâtre. Le drame évoque l'action et c'est avec raison qu'on l'a appelé jeu, Spiel, Spel, funzione, auto. Mais l'action ne suffit pas à distinguer le drame du roman, pas plus que le décor ou même des individus parlant et se mouvant sur des tréteaux ne convertissent le divertissement en théâtre. Le narré ne suffit pas, et non plus la mimique. Ce qui est le caractère exclusif du drame, c'est la désincarnation des personnes dites acteurs, assumant le rôle d'individus autres qu'eux-mêmes. C'est ce que par un mot commode les Anglais désignent imftersonation et que je me permettrai de transposer en « personnation ». A l'action, indispensable sans doute, la personnation confère cette fiction qui convertit en art ce qui risquerait d'être compris comme un événement réel. La personnation délimite le théâtre, nous dit en quoi il se distingue du spectacle, du pur dialogue, quoique le genre les comprenne tous deux. Le décor même n'est pas indispensable ; on l'a prouvé assez de nos jours.

Comme tant d'autres genres littéraires de l'époque, le théâtre est essentiellement un genre oral, recourant en outre au mouvement, aux gestes qui ne sont pas seulement déclamatoires. Enfin, il se réalise dans un milieu social où des acteurs, autrement que des orateurs, tentent de faire participer un public à leurs émotions propres ou contribuent à en susciter d'autres.

Et puisque le théâtre est un genre oral, puisque seule la représentation est le théâtre, il importe que, pour le comprendre au mieux, notre imagination, au préalable, transpose en œuvre jouée le texte que nous livrent les manuscrits. Telle sera la méthode qui s'imposera à nous lorsque nous étudierons les premiers drames de notre littérature.

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Le théâtre est né dans l'église, grâce aux excroissances des textes liturgiques chantés qu'on a appelés des tropes. On les découvre nombreux au ixe siècle. Les premiers sont attribués à Tutilo,

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