Plan

Chargement...
Couverture fascicule

La fascination de la peau

[article]

Année 2013 92 pp. 85-97
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 85

Sylvie Roques Georges Vigarello

La fascination de la peau

Depuis les années 2000, on assiste à un regain d''intérêt pour la pratique de la performance. Elle se décline à l''infini dans nombre de manifestations dédiées à la création contemporaine, proposant les formes les plus hybrides1 et apparaissant comme un art qui se joue des frontières2. En ce sens, la performance peut être conçue plus précisément comme l'' «actualisation devant un public potentiel d''un contenu variable d''expressivité3 » , s''appuyant sur le désir de dépasser les frontières et les normes. Si le contenu de la performance est ainsi précisé et suggère l''accomplissement d''un geste artistique ou d''une action habituellement «non répétables » réalisés devant un public, ses formes quant à elles sont diverses. Il existe ainsi toute une typologie des performances, et l''on peut en retenir celles où le corps est totalement présent. C''est à cette catégorie même de performances prenant pour médium le corps et investissant de manière spécifique ses frontières – comme la peau – que nous nous intéresserons. Notre point de vue sera alors davantage celui de l''historien4 s''appuyant sur les traces de performances passées, tels les photographies, films, vidéos ou archives, et mettant en perspective les questionnements qui n''ont cessé de les traverser. Cependant, force est de constater que les grandes utopies qui ont porté la performance dans les années 1970 ont pour une part disparu5 mais que, cependant, cet art-action conserve encore sa vigueur et, pour une part, sa force critique. Lorsque Yves Klein transforme des corps féminins en «brosses vivantes6 » , choisissant ses modèles pour pinceaux7 et inaugurant ses «anthropométries » , en 1958, il concrétise deux versants récurrents, sinon dominants, des performances mettant en jeu le corps : l''extrême singularité d''un geste, l''extrême symbolique de la peau. Le résultat obtenu le montre. Les traces bleutées laissées par les anatomies féminines sur les toiles d''Yves Klein ont plusieurs caractères précis : elles annulent d''abord la distance entre la toile et le modèle, spécifiant le projet de l''artiste, transformant le 85

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw