Antoinette BALIBAR-MRABTI Université de Picardie Laboratoire d'Automatique Documentaire et Linguistique
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LES ADJECTIFS CHAUD ET FROID COMME ATTRIBUTS DE L'OBJET *
1. Un cas privilégié d'attributs de l'objet
La notion d'attribut de l'objet intéresse périodiquement les grammairiens 2. Certains adjectifs retiennent l'attention à cause de leur forte récurrence dans les phrases proposées à l'observation. Ils favorisent mieux que d'autres les analyses syntaxiques et sémantiques utiles. Les adjectifs chaud et froid, appliqués aux aliments que nous consommons, font partie de ces exemples que les discussions ont privilégiés. Les phrases suivantes :
(1) J'ai bu mon café froid.
(2) Bois ton café chaud ! (repris à P. Le Goffic 1993 : 288)
nous en montrent deux emplois typiques qu'à notre tour nous discuterons.
Notre approche méthodologique s'inspire des demandes en traitement automatique de la langue naturelle, lorsqu'on utilise un dictionnaire électronique. Les demandes et leurs solutions sont toujours doubles : informatiques et linguistiques. La discussion des convergences entre propriétés grammaticales et solutions informatiques associées devient centrale.
Pour le succès des traitements, on sait que l'analyse lexicale est une phase cruciale car les unités du lexique relaient toute l'information formelle et sémantique qui va des phrases aux dictionnaires et inversement. C'est donc des adjectifs en tant que mots du dictionnaire que nous partirons. Nous ne voulons pas dire que le sens des mots est localisable en dehors des structures syntaxiques dans lesquelles ils entrent. Bien au contraire, c'est l'articulation mots-phrases qui est plus que jamais à l'ordre du jour, avec les commodités qu'elle permet en automatique documentaire : entre autres, les classements alphabétiques.
1. URA 1576 du CNRS. * Le contenu de cet article a été présenté dans une communication au Colloque « OBJETS, Relations grammaticales et rôles sémantiques », Gand, 23-24 mai 1997. 2. Pour un état récent de la question, on se référera au recueil d'articles réunis par M. -M. De Gaulmyn & S. Rémi-Giraud, 1991 (désormais DGRG, 1991), et plus spécialement, dans ce recueil, à l'article de M. Riegel. Signalons aussi les remarques détaillées de P. Le Goffic, 1993, à qui nous reprenons un des exemples que nous analysons .
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