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Le type d'églises à passages en Anjou. [Essai d'interprétation]

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Essai d'interprétation

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Page 49

Jacques MALLET

Le type d'églises à passages en Anjou Essai d'interprétation

En 1976, un archéologue allemand, V. Konerding, consacrait un ouvrage aux églises françaises où des passages dits « berrichons » mettent la nef directement en communication avec les bras du transept. Ce type d'église avait déjà été étudié par F. Deshoulières et R. Crozet dans le Berry ; mais V. Konerding a eu le mérite d'en établir l'extension en dehors de cette province et d'en préciser les caractères originaux, à partir d'un dépouillement très large des édifices publiés1.

Ce type se rencontre en France, constate V. Konerding, le long de deux bandes : la principale, de la frontière suisse aux marches de Bretagne, laisse nettement au nord la boucle de la Loire, mais franchit le fleuve dans l'Ouest. La seconde, méridionale, va du Quercy à la Saintonge. Quelques édifices isolés sont disséminés au nord de l'Ile-de-France.

Les églises à passages se caractérisent par le fort contraste entre la nef et le chevet. La nef charpentée, sans bas-côtés, de volume souvent plus large que haut, est éclairée par des baies sans ornements, placées très haut sur les murs goutterots. A cette sobriété de la nef s'oppose un chevet généralement en partie voûté, beaucoup plus riche partout dans le jeu de ses volumes, et parfois dans sa décoration. La nef large vient buter contre une croisée étroite surmontée d'un clocher central sans élévation. Cette tour médiocre permet cependant une différenciation des espaces intérieurs. La travée sous clocher, plus élevée, est soulignée par une coupole. Elle reçoit éventuellement un décor de colonnes engagées, et le chœur s'orne exceptionnellement, comme au Berthenoux et à Comagny, d'une arcature aveugle intérieure.

Limiter cette étude à l'Anjou peut, à première vue, paraître étrange. En fait, c'est seulement dans l'ouest de la France, dans les cathédrales d'Angers, de Laval, et probablement de Vannes, dans les abbatiales de la Couture du Mans, de la Roë, de Saint-Nicolas d'Angers et de Fontevraud, et aussi à Notre-Dame de Saintes, fief un temps lié à l'Anjou, que ce type a été utilisé dans de grands édifices. Ceci, la concentration à Angers de quatre églises à passages, dont l'une, la cathédrale, semble la plus anciennement attestée, peut faire penser, sans certitude, que c'est dans cette région que la formule a vu le jour, et qu'ainsi elle a pu y conserver mieux qu'ailleurs des traces d'hésitations primitives, des témoins immédiats de l'adaptation fonctionnelle originelle.

1. V. Konerding, Die « Passagenkirche ». Ein Baulyp der romanischen Baukunst in Frankrcich, Berlin/New York, 1976 ; — - F. Deshoulières, Les églises romanes du Berry, caractères indigènes et pénétrations étrangères, « Bull, monum. », 1909, p. 469-492 ; — - Id., Nouvelles remarques sur les églises romanes du Berry, ibid., 1922, p. 5-27 ; — • Id., Les églises de France, Cher, Paris, 1932; — R. Crozet, L'art roman en Berry, Paris, 1932.

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