Couverture fascicule

Charlot (Bernard) (dir.). - Les jeunes et le savoir. Perspectives internationales

[compte-rendu]

Année 2002 139 pp. 156-158
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CHARLOT (Bernard) (dir.). - Les jeunes et le savoir. Perspectives internationales. Paris : Anthropos - Écono- mica, 2001. - 168 p.

La notion de « rapport au savoir » connaît un succès certain dans le champ des sciences de l'éducation.

Bernard Chariot en avait déjà proposé une théori- sation (1) qui suivait ou accompagnait les recherches de l'équipe ESCOL de l'Université Pans VIII. Cette dernière y avait déjà recouru pour comprendre comment les écoliers et les collégiens de banlieue vivent l'école et y apprennent (2). Elle s'est ensuite intéressée, du même point de vue, à l'expérience scolaire des « nouveaux lycéens » (3) ainsi qu'au rapport au savoir des jeunes de lycées professionnels de banlieue (4). Bernard Chariot soumet aujourd'hui la notion à une nouvelle épreuve en se demandant en quoi elle peut être un instrument de recherche dans diverses aires culturelles et dans diverses disciplines.

Il s'agit, fondamentalement, de considérer ce rapport comme un problème de relation entre le désir et le savoir. Cette question peut être travaillée d'un point de vue psychanalytique, comme le fait l'équipe de Jacky Beillerot de Paris X. Elle peut l'être aussi d'un point de vue sociologique qui s'intéresse aux rapports à l'apprendre requis et mobilisés dans des situations différentes. Ce point de vue est celui d'ESCOL qui, dans la démarche comparative de ce dernier ouvrage, articule l'approche anthropologique qui voit dans l'éducation un processus général d'humanisation et une approche plus circonstanciée confrontant à des savoirs précis, à des pratiques sociales déterminées.

Les équipes engagées dans cette recherche ont en commun de mobiliser, à un degré ou à un autre, cette notion de rapport au savoir. Elles travaillent aussi dans des situations contrastées sur des sujets différents. Pour la France, lieu de naissance de la notion, Elisabeth Bautier et Jean- Yves Rochex s'intéressent au travail d'écriture en philosophie et en sciences économiques et sociales. Pour le Brésil, les équipes du CENPEC et du LITTERIS abordent le thème de l'école et du savoir comme « souci social », Jacques Gauthier et Leliana de Sousa Gauthier comparent le rapport au savoir d'élèves, de parents et d'enseignants d'écoles de périphérie à Salvador de Bahia. En République tchèque, Milos Kucera recherche, dans les bilans de savoir d'élèves de 5e, les échos du débat antique sur les principes fondamentaux d'organisation des savoirs et sur le statut de ces derniers. Stanislas Stech s'intéresse à ce que peut signifier « apprendre » pour de jeunes élèves tchèques des années 90. Ahmed Chabchoub, quant à lui, interroge le rapport entre l'acquisition des savoirs scientifiques par les jeunes Tunisiens et la conception classique de la connaissance que véhicule leur culture d'origine.

L'utilisation réitérée de la notion de « rapport au savoir » ainsi que son « exportation » permettent d'enrichir et de compléter la méthodologie des « bilans de savoir » mise en œuvre dès les premiers travaux par ceux

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