Soutien en lecture :
prise en compte
des méthodes d'apprentissage
Saint-Cyr Chardon Jacques Baillé
Introduction
Comme le note Friedel (1998, p. 7), « Si les performances moyennes de nos jeunes ont sans doute progressé depuis le début du siècle, tous les tests montrent une distribution très large des compétences, depuis le lecteur expert jusqu'au plus profondément démuni. » En considérant cette dernière catégorie et d'après les évaluations nationales mesurant les compétences attendues des élèves en lecture en première année de cycle 3 (CE2) et de collège (6e), respectivement 20,7 % et 14,4 % d'entre eux ne maîtrisent pas les compétences de base :
- au niveau du CE2 : reconnaître des mots courants, déchiffrer des mots inconnus, comprendre un texte simple ;
- au niveau de la sixième : saisir l'information explicite d'un texte écrit, comprendre de qui ou de quoi on parle et ce qu'on en dit, (Peretti, 1996 ; Dubois, 1996).
C'est parmi ces élèves-là que se recruteront les présumés 10 % d'illettrés : « 10 enfants sur 100 vont à l'école pendant plus de dix ans et en sortent sans pouvoir lire un texte court et simple... » Bentolila (1996, p. 121). L'école n'est certes pas la seule responsable de cet état de fait et l'environnement social et économique, les différences
Revue Française de Pédagogie, n° 139, avril-mai-juin 2002, 81-95
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