Revue Française de Pédagogie, n° 147, avril-mai-juin 2004, 69-77 69
Introduction
Que ce soit parce que les parents en font la demande ou parce que les pouvoirs publics souhaitent rapprocher les décideurs oeuvrant dans les services publics des usagers, la coopération entre la famille, l’école et la collectivité est de plus en plus encouragée par les gouvernements. Dans un rapport publié par l’OCDE, St John-Brooks et ses collègues (1997) constatent que beaucoup de gouvernements légifèrent en faveur de la participation de parents au sein d’instances décisionnelles ou consultatives à l’échelon national, régional ou local, pour ne retenir que ces applications. Le Québec ne fait pas exception à cette volonté de rapprochement. Par diverses actions structurantes, dont plusieurs législations, il a, au cours des quarante dernières années, développé et formalisé la participation des parents à la vie des établissements. Ainsi, en 1997, le gouvernement du Québec adopte la Loi 180 qui amende la Loi sur l’instruction publique (LIP) relative aux ordres préscolaire, primaire et secondaire d’enseignement. Par cette législation, plusieurs responsabilités et pouvoirs de la Commission scolaire (1) sont décentralisés vers l’établisse-Des écoles plus ouvertes à l’implication des parents ? Le point de vue des directeurs d’établissement au Québec
Sylvie De Saedeleer André Brassard et Luc Brunet