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Introduction : Entrer, étudier, réussir à l'université

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Année 2001 136 pp. 5-7
Fait partie d'un numéro thématique : Entrer, étudier, réussir à l'université
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Introduction : Entrer, étudier, réussir à l'université

Patrick Rayou

Les premiers cycles universitaires connaissent peut-être aujourd'hui, toutes proportions gardées, une situation analogue à celle du collège unique. Ce dernier, pour survivre à son succès, peine en effet à conjuguer l'intégration et la compétition qu'il a pour mission d'organiser (1). L'université, quant à elle, devenue « de masse », se voit contrainte de mettre en place au début de ses cursus des parcours qui assurent tout à la fois l'accueil de l'immense majorité des bacheliers (en tout cas de ceux des séries générales) et la formation d'une fraction d'entre eux aux savoirs issus de la recherche. Mais si les chercheurs en éducation ont été depuis longtemps sollicités pour analyser les conséquences sur les structures et les acteurs de réformes telles que la réforme Haby en 1975(2), le renouvellement de leurs travaux sur l'université est assez récent, fortement lié à la montée en puissance des inscriptions en DEUG depuis le début des années quatre-vingt-dix.

C'est cette émergence que ce numéro essaie de saisir, car l'augmentation vertigineuse des effectifs étudiants s'est accompagnée de transformations qualitatives de leur population et a suscité, chez eux et chez leurs enseignants, des « stratégies », des pratiques dont les analyses classiques ne parvenaient plus à rendre compte. Il s'agit donc ici de s'intéresser tout à la fois aux changements qui ont affecté le monde universitaire et à ceux qui

sont nécessairement intervenus tant dans les méthodologies des recherches que dans la définition de leurs objets. Dans une université devenue plus duale qu'elle n'était, ces évolutions concernent surtout le secteur à recrutement « ouvert » des Deug ; les classes préparatoires aux grandes écoles, voire les Instituts universitaires de technologie recrutant les « meilleurs » étudiants s'accommodent vraisemblablement de comportements universitaires plus traditionnels. L'article de Marie- Françoise Fave-Bonnet et de Nicole Clerc essaie précisément de repérer, au cours des trente-cinq dernières années, les inflexions de la recherche en éducation sur les universités. Ces deux auteures proposent une périodisation qui montre le changement de regard des chercheurs sur des étudiants que ceux-ci ont successivement vus en « héritiers », en « acteurs », en individus confrontés au système universitaire et, dernièrement, comme un groupe social en constitution.

Un des résultats de cette investigation est de constater qu'il n'existe que peu de recherches consacrées aux pratiques d'étude. Or l'accès de nouveaux bacheliers de plus en plus nombreux à l'université n'a pas pu être sans conséquences sur leur rapport à un sens du travail universitaire et à des méthodes d'apprentissage qui ne vont plus de soi pour des jeunes dont la plupart des parents n'avaient jamais franchi les portes de la « Faculté ». Les difficultés à définir, enseigner et

Revue Française de Pédagogie, n° 136, juillet-août-septembre 2001, 5-7

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