Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Du « curriculum en tant que construction sociale » à la « spécialisation intégrative ». Quelques réflexions sur la sociologie du curriculum au Royaume-Uni (1971-1999)

[article]

Année 2001 135 pp. 29-34
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 29

Du « curriculum en tant que

construction sociale »

à la « spécialisation intégrative »

Quelques réflexions sur la sociologie du curriculum

au Royaume-Uni (1971-1999)

Michael Young

Je voudrais tout d'abord préciser que je suis heureux de participer au colloque organisé en hommage à Jean-Claude Forquin et à la qualité de son travail. J'ai particulièrement apprécié son ouvrage École et culture, qui m'a impressionné notamment pour trois raisons. En premier lieu, son érudition est peu commune : je ne connais pas d'étude sur la sociologie de l'éducation britannique qui soit aussi approfondie. En second lieu, son étude témoigne d'une grande rigueur d'analyse et de jugements équilibrés, ce qui n'est guère facile dans un domaine marqué par les controverses et les opinions unilatérales : contrairement à d'autres commentateurs du début des années 70 sur la « nouvelle sociologie de l'éducation », Jean-Claude Forquin s'est rendu compte que les points-clefs ne portaient pas sur la question de l'épistémologie ou du relativisme (malgré l'intérêt qu'elle présente) mais concernaient le lien entre curriculum et inégalités sociales. Je me réfère fréquemment à son ouvrage devant mes étudiants ou devant des spécialistes étrangers qui veulent remonter aux origines de la « nouvelle sociologie de l'éducation ».

Dans mon récent ouvrage The Curriculum of the Future (Young, 1998) je réfléchis à ce courant de la « nouvelle sociologie de l'éducation » lancé dans Knowledge and Control (Young, 1971) et à son approche de la sociologie du curriculum et j'établis

un lien avec mes derniers travaux centrés sur les programmes du cycle secondaire terminal, dont je m'inspire pour rédiger cette communication.

Il est difficile d'évaluer précisément l'état de la sociologie de l'éducation britannique en 1999. Depuis les années 70 cette sous-discipline a éclaté sous la pression de forces diverses. Notamment, depuis les années 80, les gouvernements conservateurs ont lourdement pesé sur cette sociologie de l'éducation (et sur les sciences sociales dans leur ensemble), s'oppo- sant à son introduction dans la formation initiale des enseignants, mais ont pesé également des divisions à l'intérieur même du champ. Depuis, nombre de sociologues de l'éducation qui exerçaient dans des instituts ou des départements responsables de la formation des maîtres étroitement contrôlés par le gouvernement se sont sentis fragilisés. En réponse à ces pressions, quatre orientations de recherche apparaissent (mais elles ne reflètent pas une série d'évolutions théoriques très claires). On distingue :

1) des études critiques sur les politiques éducatives associées aux travaux de Geoff Whitty et Stephen Ball. Ces études constituent des critiques élaborées d'une gestion des écoles fondée sur la loi du marché ;

Revue Française de Pédagogie, n° 135, avril-mai-juin 2001, 29-34

29

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw