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La dette des fils: rupture de classe et mémoire patrimoniale

  • Autores: Jean-Louis Tornatore
  • Localización: Terrain, ISSN 0760-5668, Nº. 50, 2008 (Ejemplar dedicado a: Le Diable), págs. 140-157
  • Idioma: francés
  • Enlaces
  • Resumen
    • français

      Ce serait un texte à deux faces. Sur la première, l’esquisse située d’une réflexion sur la mémoire au carrefour de la dette et de la reconnaissance. Commentant des photographies et des extraits d’entretiens issus d’une enquête sur « l’espace de la mémoire de la “Lorraine sidérurgique” », et qui racontent des actions de fils œuvrant à la mémoire de leurs pères, l’auteur y voit la manifestation du jeu subtil entre continuité et rupture, entre intériorité et objectivation, constitutif du double travail du deuil et du souvenir en situation de perte. Sur la seconde, le questionnement, jusqu’alors centré sur la mémoire individuelle comme mobile d’engagement public, s’étend à la mémoire collective. Commentant les couvertures des deux éditions, à vingt ans d’intervalle, de l’ouvrage de Françoise Zonabend La Mémoire longue – un classique de l’ethnologie monographique –, et soulignant une similarité avec l’une des photographies de la première face, l’auteur décèle une même tension entre intériorité et extériorité. En d’autres termes, cette similarité invite à mesurer à la même aune l’opposition formalisée par l’ethnographie entre la mémoire longue des sociétés traditionnelles et la mémoire fragmentée des sociétés de la modernité. De ces deux faces d’un même objet – la présence du passé dans le présent – surgit la permanence d’une ambivalence de la mémoire : pour faire son deuil, il faut intérioriser la perte, pour soutenir la mémoire, il faut la déposer dans des objets.

    • English

      This article will be double-sided. On the first side is a reflection upon memory at the crossroads of debt and recognition. Providing a commentary to photographs and extracts of interviews from an investigation into “the space of memory in ‘Metallurgic Lorrain’”, about the actions of children working to sustain the memory of their fathers, the author finds a subtle game between continuity and rupture, interiority and objectivation that is constitutive of the double work of bereavement and remembrance in the encompassing context of loss. On the other side, the inquiry is extended from a focus on the role of individual memory as a form of public engagement, to collective memory. Commenting upon the covers of two editions (produced at an interval of twenty years) of the work of Françoise Zonabend, The Enduring Memory – a classic ethnographic monograph – and underlining the similarity with one of the photographs treated in the first side of the article, the author detects a commensurate tension between interiority and exteriority. In other words, this similarity invites one to measure on the same scale the opposition formalised by ethnography between the long-term memory of traditional societies and the fragmented one of modern societies. These two faces of the same object – the presence of the passed in the present – reveal the permanence memory’s ambivalence: in order to mourn, suffering must be interiorised; to sustain memory, it is necessary to invest it in objects.


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