Cet ouvrage aspire à montrer la fécondité du concept « d'invention de la ville », entendu comme la part de fiction et de construction symbolique qui accompagne toute réalité urbaine, en l'examinant dans le monde hispanique pendant presque un millénaire. Ainsi, au Moyen Âge, maintes villes de l'Hispania romaine et wisigothique eurent à se refonder après une conquête arabe ou une reconquête chrétienne qui les coupait de leur passé. À l'époque moderne, sous la domination d'une monarchie dont les nombreux territoires conservaient leurs structures juridiques et politiques, certaines villes – parmi elles, des métropoles de l'Europe de la Renaissance comme Anvers, Naples et Lisbonne – se trouvèrent divisées entre leurs spécificités et leur appartenance à cet ensemble composite, ce qui les amena à s'inventer par-delà cette fracture. L'expansion espagnole dans d'autres continents donna lieu à un laboratoire unique d'invention urbaine : une conquête n'était validée qu'en fondant une ville ou, avant tout, un port. Créations ex nihilo ou villes préhispaniques métamorphosées, des cités américaines et asiatiques subirent une recomposition qui déboucha sur des identités hybrides et instables. On trouvera ici une gerbe d'articles qui donnent à voir le dynamisme et la variété de l'invention urbaine sur de vastes espaces et sur une longue durée, ainsi que la curieuse ubiquité de certains phénomènes qui caractérisent la manière dont le monde hispanique traite les universaux de la ville. Les quatre parties dans lesquelles se divise l'ouvrage traitent respectivement de questions générales (images et théorisations de la ville qui la traitent comme une personne, donc comme une fiction ou construction symbolique) et d'ensembles territoriaux : villes en Castille depuis le Haut Moyen Âge jusqu'au XVIIIe siècle, villes coloniales d'Amérique et d'Asie, et enfin deux exemples de villes non castillanes situées dans les territoires de la monarchie hispanique. [source éditeur]
Urbe y alegoria: la fictio personae en el panegírico
págs. 27-52
De la gravure au poème: la ville et son portrait à la renaissance, i'example de Tolède
págs. 53-86
págs. 87-106
Brunetto Latini y el gobierno de la ciudad: ¿un mensaje no comprendido por España?
págs. 107-116
págs. 117-130
págs. 131-158
De Toledo a León: la ciudad ideada
págs. 159-174
Utilizar el pasado para legitimar el presente: la refundación de Zamora en los siglos IX y X
págs. 175-194
Ciudades en la incubadora: la invención de la identidad de urbes de tipo medio de la Castilla medieval
págs. 195-216
págs. 217-254
Un reino de repúblicas encartadas: una reflexión desde Toledo sobre las invenciones ciudadanas españolas (siglo XVI y XVII)
págs. 255-282
"Roma la chica", "Atenas española": l'invesntion de Salamanque au XVIe siècle
págs. 283-302
Madrid, invención real y escenario de poder: la Real Capilla de Carlos III en las iglesias de la corte
págs. 303-320
¿Madrid nueva Roma?: la invención de la ciudad-capital para el imperio "donde no se ponía el sol"
págs. 321-342
La ciudad invisible: Tenochtitlan en el peregrino indiano de Saavedra Guzmán
págs. 343-356
Luminosa y oscura: las dos caras de la ciudad de México a comienzos del siglo XVII
págs. 357-376
Veracruz, ciudad plural: circulaciones imperiales de negros libres en el Atlántico Ibérico, siglos XVI y XVII
págs. 377-398
págs. 399-418
Manille au XVIIe siècle: le dèfi de la "conservación"
págs. 419-434
Régénérer la ville: L'idéal d'une harmonieuse "cité enchevêtrée" à Quito et à Santafé de Bogota (1779-1801)
págs. 435-452
Del Turia al Tajo: Lisboa, amor y música en la invención de la Valencia moderna
págs. 453-472
Spanish Palermo: Social presence, economic patronage and political power in the chapel of our Lady of Guadalupe 1508-1700
págs. 473-482
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