David Macías Barrés, Emmanuelle Sinardet
Since 2001, citing their Indigenous heritage, fishers from the south-central coast of Ecuador have been presenting themselves as Spanish-speaking Amerindians, despite being considered as Mestizos by the rest of the country. They define themselves as Cholos, i.e. Indians of the Ecuadorian coast. This singular phenomenon of ‘reindigenization’ is inseparable from the question of access to land and the preservation of territory, within the framework of the comunas legal system, which prevails on the Ecuadorian coast. Rather than commenting on the debate of whether Cholos are Amerindians or Mestizos, our paper prefers to focus on understanding the reindigenization strategies of comunas that claim Cholo identity. To to this, we look at the methods and challenges involved in revitalizing their intangible heritage, a process highlighted both in cultural practices and political discourse.
Depuis 2001, invoquant leur patrimoine ancestral, des pêcheurs du littoral centre-sud équatorien, bien que considérés comme métis par le reste du pays, se présentent comme des Amérindiens hispanophones. Ils s’auto-définissent comme Cholos, i.e. des Indiens de la côte équatorienne. Ce phénomène singulier de réindigénisation est indissociable de la question de l’accès à la terre et de la préservation du territoire, dans le cadre du système juridique des comunas, qui prévaut sur le littoral équatorien. Il ne s’agit pas ici de rendre compte du débat sur la nature de l’identité chola – les Cholos de la côte sont-ils des Amérindiens ou bien des Métis ? –, mais de comprendre les stratégies de la réindigénisation des comunas s’auto-définissant comme cholas, à la lumière des modalités et des enjeux de la revitalisation de leur patrimoine immatériel, mis en évidence tant au niveau des pratiques culturelles que d’un discours à caractère politique.
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