CAHIERS D’ÉTUDES HISPANIQUES MÉDIÉVALES, no 34, 2011, p. 277-283 Oligarchy and Patronage in Late Medieval Spanish Urban Society

de María Asenjo González (éd.)

María ASENJO GONZÁLEZ (éd.), Turnhout : Brepols (Studies in European Urban History 1100-1800, 19), 2009, IX-198 pages, ISBN : 978-2-503-52360-6, 26 cm, 61 euros. Issues d’une séance de la European Social Sciences History Conference qui s’est tenue à Berlin du 24 au 27 mars 2004, les sept communications présentées dans cet ouvrage collectif édité par María Asenjo González, professeur à l’université Complutense de Madrid, dressent un tableau, si ce n’est exhaustif, tout au moins représentatif des derniers acquis et des nouveaux défi s de la recherche dans le domaine de l’histoire urbaine de la fi n du Moyen Âge dans l’espace ibérique. À cet égard, il faut lire cet ouvrage dense, exigeant et à la valeur indubitablement programmatique, à la lumière d’un double parti pris épistémologique. D’une part, tous les auteurs semblent s’accorder sur la nécessité d’étudier les oligarchies urbaines dans l’Espagne médiévale non pas comme une entité autonome, dotée de caractéristiques qui la distingueraient radicalement du «commun » , mais dans son insertion dans la société urbaine et régionale environnante, dans son articulation aux autres instances de pouvoir, qu’elles soient urbaines, seigneuriales ou monarchiques. On comprend dès lors l’attention toute particulière portée aux mécanismes de fabrique du lien social et à l’identifi cation des relations multiples tissées par des acteurs dont le capital social se mesure autant à leur richesse patrimoniale, à la part qu’ils prennent dans l’exercice des responsabilités