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Freire (Paulo) — L'Éducation dans la ville

[compte-rendu]

Année 1994 106 pp. 122-123
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FREIRE (Paulo) — L'Éducation dans la ville. — Paris : Éditions Paiedeia, 1991. — (Collection Théories et pratiques de l'éducation des adultes).

La publication en Français de ce livre de Paulo Freire donne la possibilité à un plus grand nombre de spécialistes et de personnes intéressées par l'éducation et la politique de connaître ses idées au moment où il assumait le secrétariat de l'éducation en la ville de Sao Paulo au Brésil.

À cette époque, Sao Paulo, était administrée par Madame Luisa Erundina de Souza, du Parti des Travailleurs, parti auquel Paulo Freire, est lui-même affilié, en ayant été un de ses membres fondateurs.

Cet ouvrage ressemble davantage à un « livre parlé », regroupant des interviews que Paulo Freire donna à des revues spécialisées en Éducation, en Psychologie, à des journaux syndicaux, ainsi qu'à des éducateurs, américains, brésiliens, canadiens, italiens et portugais.

De ce fait, quelques passages se répètent, mais ils ont le mérite de souligner des items importants de la

pensée de Paulo Freire et du contexte politique, social et éducationnel d'une des plus grandes villes du monde.

Dans ces interviews, il expose ses idées concernant la politique municipale de l'éducation, qui a pour but l'établissement d'une école publique, populaire et démocratique. Pour lui, l'école se doit d'être sérieuse et agréable. Il tient à combattre l'idée selon laquelle, pour être compétente, elle devrait en perdre sa bonne humeur.

Il rejoint par la pensée, l'éducateur français Snyders qui utilise déjà le même propos dans le titre de l'un de ses derniers livres : La Joie à l'école.

Au sein de cette école, la communauté est invitée à participer aux décisions tant administratives que pédagogiques, en s'efforçant d'être un centre de créativité, de rencontre et de discussions à propos des problèmes qui touchent non seulement les élèves, mais aussi leurs proches, amis, enseignants et administrateurs.

L'auteur souligne combien il est important de pratiquer une méthode pédagogique axée sur le dialogue, ouverte et courageuse. Ces éléments constituent la condition indispensable aux fondements d'une école et d'une société démocratiques.

Cependant, en tant qu'administrateur, Paulo Freire se trouve sans cesse confronté à la réalité matérielle des écoles qui, victimes de déprédations, se trouvent dans un état précaire. Selon lui, cette situation constitue une réponse à la violence quotidienne que vit la population pauvre de ce grand centre urbain.

Il lui semble alors que celle-ci a besoin de reconnaître en l'école publique une propriété collective et un droit fondamental. Aussi pense-t-il que lorsque viendra cette reconnaissance, l'école se verra protégée des actes de vandalisme.

Lorsque Paulo Freire se vit confier la charge d'administrateur, le secrétariat de l'éducation de Sao Paulo comptait 700 écoles, dont les besoins matériels se faisaient lourdement sentir et gérait l'enseignement de base pour 720 000 élèves.

Les professeurs, quant à eux, recevaient un salaire très bas et leur formation trop fragile, ne leur permettait pas de répondre aux exigence pédagogiques et sociales du quotidien.

Pour cette raison, il fallut à Paulo Freire agir au sein de deux champs extrêmement complexes : d'un côté, il s'agissait de mettre en application la perspective d'éducation liée à la politique du Parti des Tra-

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