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Vulgariser le Moyen Age : Entre l'ascèse et l'enthousiasme

[article]

Année 1987 13 pp. 53-59
Fait partie d'un numéro thématique : Apprendre le Moyen-âge aujourd'hui
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Claude GAUVARD

VULGARISER LE MOYEN AGE : ENTRE L'ASCÈSE ET L'ENTHOUSIASME

Participer à la rédaction d'un manuel d'histoire du secondaire comme à un ouvrage de vulgarisation historique pour enfants est une expérience qui ne peut guère donner lieu à une réflexion de portée générale. Sa réussite tient en grande partie à des dispositions très subjectives et aux bonnes relations qui peuvent s'engager avec la maison d'édition (1). En effet, l'introduction dans le cénacle des auteurs a toutes les chances de se produire « par accident » tandis que la marge de manœuvre laissée aux initiatives créatrices de l'écriture se révèle très étroite. Je ne peux donc livrer que quelques réflexions relatives à une expérience personnelle.

Le recrutement comme auteur doit une grande part au hasard, quand un auteur déjà introduit dans la « maison » livre votre nom, vous demande votre accord et vous y introduit (2). Ce recrutement par recommandation sert, en fait, pour l'éditeur, de garantie. Mais là s'arrête peut-être le hasard de la rencontre. Pour être remarqué encore faut-il avoir envie de l'être, et par conséquent savoir d'emblée que le message historique ne peut passer que par des adaptations successives. Car les contraintes apparaissent très vite. Ce sont celles qu'imposent les textes officiels des programmes auxquelles s'ajoutent celles, techniques, de la fabrication du livre. Il ne sert à rien en effet, après avoir accepté de collaborer à un ouvrage de ce type, de fulminer contre le caractère à la fois démentiel et lacunaire du programme scolaire dans lequel s'inscrit l'histoire médiévale. Le livre d'enseignement doit suivre le programme établi par le ministère et il ne peut guère s'en écarter. On sait d'avance que ce sera une prouesse de traiter la crise des xivc et xve siècles en Occident puisque l'accent doit être mis sur la période dite d'apogée des xie-xme siècles. On peut alors, au mieux, traiter ce qui paraît essentiel à la compréhension de la continuité historique et obtenir quelques pages qui doivent assurer le lien avec !e « beau

1. J'ai collaboré à plusieurs ouvrages édités par Hachette. Les relations que j'ai pu entretenir avec le service des Classiques ont toujours été très courtoises. 2. Je dois cette « entrée en édition » à J. Mathiex, professeur d'histoire au lycée Louis Le Grand (Classes prépatoires ENS), qui a bien voulu me faire part de son expérience pédagogique et éditoriale : qu'il en soit ici remercié.

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