Couverture fascicule

La Fama, une parole fondatrice

[article]

Année 1993 24 pp. 5-13
Fait partie d'un numéro thématique : La renommée
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 5

Médiévales 24, printemps 1993, pp. 5-13 Claude GAUVARD

LA FAMA, UNE PAROLE FONDATRICE

Le 29 novembre 1991 se tenait à l'Université de Reims, sous la présidence de Bernard Guenée, une table-ronde sur le thème « La renommée aux xive-xv« siècles ». L'approche était volontairement pluridisciplinaire et les interventions regroupaient des spécialistes de littérature, d'anthropologie, d'histoire du droit, d'histoire du Moyen Âge et de l'époque moderne. La revue Médiévales a bien voulu accueillir les principales communications de cette journée en considérant que le thème était particulièrement novateur. Je remercie le Comité de rédaction de nous ouvrir ses pages, comme je sais gré aux auteurs d'avoir bien voulu me faire confiance et au laboratoire d'Histoire et d'Archéologie médiévale de Reims d'avoir assuré la préparation du manuscrit.

L'histoire de ce thème en est à ses balbutiements et, pour y voir clair, il convenait de commencer par l'histoire des mots. Elle est faite ici sous la forme de glossaires qui énumèrent le vocabulaire latin et les termes employés en moyen français. D'emblée, cette analyse permet de saisir la double face de la fama qui, d'une base commune fondée sur le bruit, glisse soit vers la rumeur, soit vers la réputation. La première approche, peut-être parce qu'elle est plus proche du bruit, se cristallise volontiers en termes péjoratifs que résume fort bien Virgile, dont les propos servent de base aux écrits médiévaux et qu'illustre l'iconographie. La fama, personnifiée, vole et, au terme de son voyage, répand le mal. Voler, c'est dire qu'elle transmet ses informations plus vite que les canaux publics. Ainsi naît la fausse nouvelle que dément le messager officiel quand il en a l'opportunité. On en trouve de nombreux cas, de l'Antiquité jusqu'au Moyen Âge. Pour ne prendre qu'un exemple, on peut citer celui qui est extrait de la Vie de saint Martin de Sulpice Sévère racontant comment, à Trêves, un daemoniacus, un possédé, propage la nouvelle d'un soulèvement brutal des barbares (motus et impetus barbarorum). Finalement ce jouet du démon en vient à avouer qu'il a été inspiré par d'autres pour répandre de faux bruits afin de chasser Martin de

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw