LE ROLE DU LEXIQUE DANS LA THEORIE DES STÉRÉOTYPES

Introduction

Le but de ce travail est d'exposer les principes fondamentaux d'une théorie du sens, la Théorie des stéréotypes - telle du moins que je la conçois, et d'expliciter son fonctionnement sur un certain nombre d'exemples, montrant ainsi l'apport qu'elle est susceptible d'apporter aux études sémantiques bien sûr, mais aussi comme je m'en suis expliqué ailleurs, à d'autres compartiments de la langue.

Dans un premier temps, je rappellerai les principes fondamentaux de la théorie des stéréotypes telle que je la défends, en m'inspirant de certaines hypothèses de Putnam; 1975, reprises et développées par Fradin; 1984, et utilisées entre autres par Kleiber ; 1993, Charolles ; 1994, Anscombre ; 1994, etc. l Le fonctionnement de cette théorie sera illustré sur quelques exemples.

Dans un second temps, je m'efforcerai de montrer que de par sa nature, la théorie des stéréotypes, outre qu'elle propose une représentation du lexique qui n'est pas l'image traditionnelle d'une somme de contenus sémantiques « littéraux » invariants, permet d'éviter les divers paradoxes et contradictions auxquels donne lieu la Théorie des topoï dans ses différentes versions, des plus anciennes aux plus récentes. On soulignera au passage le rôle clé que joue dans l'affaire le recours au concept de généricité. Il permet entre autres avantages, au travers de l'utilisation de phrases génériques effectives, d'éviter le recours à des entités abstraites au statut mal défini, et qui n'étaient souvent qu'un déguisement commode pour un parallélisme logico-grammatical inavoué.

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