Couverture fascicule

Wolf-Dieter Stempel, Claudia Kraus, Helmut Stimm et collab. — Dictionnaire de l'occitan médiéval (DOM). I : A-Acceptar. [et] Supplément. Tübingen, Niemeyer, 1996/97, 2 vol.

[compte-rendu]

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196 CAHIERS DE CIVILISATION MÉDIÉVALE, 45, 2002

COMPTES RENDUS

Tûbingen, Niemeyer, 1996/97, 2 vol., ix-80 et vn-157 pp.

On n'a pas souvent l'occasion de saluer un événement dans les études occitanes. Le Dictionnaire de l'occitan médiéval (DOM), dont W.-D. Stempel et ses collaborateurs de l'Institut de Philologie Romane de l'Université de Munich nous offrent le premier fascicule et l'indispensable supplément explicatif, en est un. W.-D. S. rappelle dans sa préface que « le Lexique roman que Raynouard publia entre 1838-1844 1 [Rn] est pratiquement resté jusqu'à présent le seul dictionnaire autonome de l'ancien occitan, le Provenzalisches Supplement- wôrterbuch d'Emil Levy 1894-1924 [Lv]... n'ayant jamais prétendu le remplacer ». En 1929, Cari Appel, collaborateur d'Emil Levy dont il acheva le Supplementwôrterbuch, définit ce que seraient les étapes de réalisation d'un « provenzalischer Wortschatz » qui reste un projet. À la fin des années 50, ce projet est repris et mis en chantier par Ernst Gamillscheg puis par son élève Helmut Stimm. La mort prématurée de ce dernier en 1987 l'aura empêché de voir « présenter le premier volume [de ce dictionnaire] à l'occasion d'un congrès sur la recherche en domaine occitan aux environs de l'an 2000 » (Stimm, 75 : 54). C'est bien dans ces délais néanmoins que W.-D. S. et son équipe se sont trouvés en mesure de livrer le DOM au public. Conscients des attentes multiples du public et de la situation de l'édition et de la lexicologie occitane, les AA. revendiquent avec beaucoup de modestie de publier un dictionnaire « réaliste » (DOM, fasc. 1, p. v). Ils rappellent qu'il est exclu de prétendre donner une information absolue en matière de fréquence, de diffusion spatiale ou de première attestation et qu'ils ont dû renoncer à citer dans le dictionnaire les textes auxquels ils renvoient (sauf, exception précieuse, pour les prépositions, dont le sens réside dans l'emploi). Cela posé, ils tirent le meilleur parti possible des dictionnaires antérieurs, des éditions de textes, et le résultat est un ouvrage aussi lisible que précis. Il pourra

1. La bibliographie donne curieusement les dates 1836- 1845.

être utilisé à la fois comme un instrument d'usage, d'étude, et comme un outil de recherche. La discrimination sémantique des entrées est bien mise en valeur par la typographie. Chaque entrée ou sens comporte en ordre chronologique ses attestations, primaires et secondaires (recueils, dictionnaires antérieurs : Rn, Lv). La forme de chaque attestation est indiquée si elle diffère du lemme. Les articles comportent enfin un commentaire, essentiellement étymologique, suivi de renvois analogiques internes et se closent par le parcours des ouvrages de référence : REW, FEW (la présence ou l'absence de la forme dans ce dernier ouvrage est systématiquement notée), DEC et autres dictionnaires étymologiques des langues romanes. La discussion étymologique est elliptique, c'est la loi du genre, mais toujours claire. L'orientation étymologique que Helmut Stimm lui avait donnée reste ainsi une dimension importante du DOM.

Le DOM est un dictionnaire alphabétique (et donc sémasiologique), à la différence du DAO et du DAG, publiés par Kurt Baldinger chez le même éditeur. Les attestations sont systématiquement triées en trois rubriques : troubadours, autres textes littéraires, autres textes. Un tel classement porte la marque de la constitution et de la transmission spécifiques du texte occitan médiéval, mais il est parfaitement opérationnel. Ce texte reste organisé autour du Trobar sans s'y réduire. Le DOM est beaucoup plus qu'un « dictionnaire de la langue des troubadours. »

Les entrées sont normalisées, en général selon les mêmes principes que suit Emil Levy dans le DPF. Les choix divergents vont dans le sens d'un heureux rapprochement avec la norme d'usage moderne. Ainsi celui de « -ss- » pour [s] et de « -s- » pour [z] entre voyelles (« -s- » et « -z- » chez Levy), « n caduc » final est noté (avec un soulignement : « n ») . La forme normalisée sert d'entrée même si elle n'est pas attestée, ce qui est alors signalé par des crochets. Avrillouse est traité sous [abrilhôs]. Abancha que du DPF, corrigé en abanchas (que) selon Appel, est lemmatisé en abansas (que). Cette normalisation connaît quelques flottements à la marge. Les entrées en « -cion » sont la règle, mais on trouve abjection (et par ailleurs abstraction), ou aborsion (pourtant de formation différente de abstersion < abstersus). On peut regretter l'absence de

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