PARI ET DEFI : LE PLAN CALCUL
Michel Dubois
Conseil d'entreprise
Objectif 72
Le Plan Calcul a pour origine la prise de conscience, en France et aux niveaux les plus élevés, de l'importance de l'Informatique. De là a découlé la proposition faite aux pouvoirs publics par la G*G.E-, la C.S.F. et Schneider, de mettre sur pied une industrie française des ordinateurs. Faisant suite à cette démarche, un rapport établi par le Commissariat général au Plan suggérait bientôt la mise en œuvre d'une action reposant sur un programme élaboré et développé en liaison étroite avec l'Etat, d'une part; le regroupement, au sein d'une nouvelle et unique société, de l'ensemble des moyens et activités des trois groupes précités en matière de traitement de l'information, d'autre part.
Le 19 juillet 1966, un Conseil interministériel approuvait le rapport du Commissariat et créait le poste de délégué à l'Informatique, responsable du plan de développement de l'Informatique en France — et en particulier de la mise en œuvre du programme arrêté — , interlocuteur unique de la nouvelle industrie dans ses rapports avec l'Etat et chargé de coordonner les actions des administrations et organismes parapublics dans le domaine de l'Informatique. Simultanément, le même Conseil décidait que le délégué à l'Informatique devrait soumettre au Gouvernement un projet d'organisation intéressant un nouvel organisme, 1T.R.I.A. — Institut de Recherches en Informatique et en Automatique — appelé à s'axer sur la recherche fondamentale et sur la formation de base et le recyclage de spécialistes de la conception et de l'exploitation des systèmes de traitement de l'information.
Le 8 octobre 1966, enfin, M. Robert Galley était nommé délégué à l'Informatique.
C'est l'ensemble de ces démarches, décisions et dispositions que l'on a appelé Plan Calcul.
La réalisation du Plan Calcul implique la création d'une industrie française des ordinateurs et des systèmes de traitement de l'information, ainsi que la réalisation, en France, des composants des ordinateurs (leurs « pièces détachées »). Il y a donc nécessité d'un contact permanent entre, la délé-
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