Couverture fascicule

Olivier Guyotjeannin, Jacques Pycke et Benoît-Michel Tock. — Diplomatique médiévale. Turnhout, Brepols, 1992 (" L'atelier du médiéviste ", 2)

[compte-rendu]

Fait partie d'un numéro thématique : Comptes Rendus
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Turnhout/Paris, Brepols, 1993, 442 pp., ill., fac-sim. (« L'atelier du médiéviste », 2).

Ce volume entend, non pas constituer un nouveau manuel de diplomatique, mais fournir la clef de toute recherche à qui aura à utiliser des documents diplomatiques médiévaux. Il paraît dans la nouvelle collection « L'atelier du médiéviste », qui est dirigée par l'un des AA. du présent ouvrage et par Jacques Berlioz qui en a publié le premier volume (Identifier sources et citations) ; elle vise à faciliter l'« approche critique des grandes catégories de sources» (historiques, épigraphiques, sigillogra- phiques, archéologiques, iconographiques) et à faire connaître leurs « méthodes d'exploitation » et les «renvois bibliographiques de base». Le présent volume a donc pour but de permettre la

hension des textes diplomatiques, leur typologie et leur genèse, d'apprendre à les retrouver dans les archives et dans les éditions, à les critiquer et à en reconnaître l'éventuelle fausseté et aussi à les publier selon les normes. Peu d'érudits étaient aussi capables que les AA. de ce « manuel » de fournir un tel vade-mecum et, de façon aussi précise, aussi complète et aussi aisée à assimiler pour un « profane », que l'équipe qui en a pris la responsabilité : l'un est professeur de diplomatique à l'École des Chartes, l'autre l'est à l'Université de Louvain- la-Neuve et s'est fait connaître par ses travaux sur les chartes de Tournai, et le troisième est maître de conférences à l'Université de Strasbourg et auteur d'une thèse monumentale consacrée à l'édition des actes des évêques d'Arras. Un tel ouvrage est à la fois — cas exceptionnel — un ouvrage désormais indispensable à qui aborde pour la première fois les problèmes que posent l'utilisation et l'édition des documents du moyen âge, et un ouvrage de constante référence pour un érudit chevronné dès lors qu'il entend utiliser ou publier des documents d'archives médiévales.

Dès le début du livre, on trouve des références bibliographiques de base concernant tout ce qui permet la compréhension et l'interprétation du document. Après avoir rappelé (p. 10-13) comment on présente un document et comment on en dispose le texte, figure un chapitre intitulé «Comprendre le document» (p. 17-62), où sont données les références aux ouvrages fondamentaux qui concernent la paléographie et les abréviations, la langue et le droit médiéval, les identifications des lieux et des personnes, les sceaux et les monnaies, les systèmes de datation des actes et les indications de nature chronologique ; la recherche de ces travaux est encore facilitée in fine par un index bibliographique de huit pages très denses sur deux colonnes.

Le document étant une source essentielle pour l'histoire médiévale, il importe de procéder à son examen (p. 63-102), donc «d'en dégager les caractéristiques générales», et d'en «comprendre la logique interne et de situer le cadre juridique, humain et mental dans lequel il a été conçu ». D'où des définitions précises de ses caractères externes et internes, permettant de disséquer les différentes « parties du discours diplomatique », allant de l'invocation initiale et du préambule au dispositif, aux clauses finales et aux différents modes de validation de l'acte, sans oublier l'aspect linguistique et littéraire, l'arrière-plan juridique et d'éventuelle propagande.

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